mardi 30 décembre 2008

N°95 - Varsovie-Gaza

My nie chcemy ratować życia. Żaden z nas żywy z tego nie wyjdzie. My chcemy ratować ludzką godność (Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine)
Arie Wilner (alias Jurek) soldat de la ŻOB (Organisation juive de combat)

Ils s’apppelaient Dawid Moryc Apfelbaum, Paweł Frenkel, Mordechaj Anielewicz., Marek Edelman. Ils étaient tous jeunes. C’était des terroristes. Ils dirigeaient 220 combattants âgés de 13 à 22 ans, qui, pendant 119 jours, ont tenu tête à l’occupant. Presque tous sont morts, leurs armes dérisoires à la main.
Cela se passait du 18 janvier au 16 mai 1943, dans une ville nommée Varsovie, en Pologne occupée.
400 000 Juifs avaient été enfermés par les occupants dans un Ghetto – créé le 12 octobre 1940, jour de Yom Kippour -, d’où ils étaient déportés. Une pognée de jeunes gens se sont révoltés et ont déclenché une résistance à outrance. Ils n’avaient pour toute nourriture que de l’eau et du sucre.
Le monde n’avait alors ni télévision ni Internet. Et pourtant il était au courant, du moins ses chefs, à l’Est comme à l’Ouest. Et il n’a rien fait pour leur venir en aide.
À la même époque, un résistant de l’intérieur était parvenu dans des conditions rocambolesques jusqu’à Londres et avait remis au gouvernement britannique des photos d’Auschwitz, demandant aux British de bombarder les lignes de chemin de fer conduisant des ghettos aux camps de concentration. On lui avait répondu que c’était trop tôt. Désespéré à cette nouvelle, un ministre juif du gouvernement polonais en exil se donna la mort.
Quand les USA de Roosevelt déclarèrent la guerre à l’Allemagne nazie, des antifascistes allemands, autrichiens, tchèques et autres réfugiés aux USA se portèrent volontaires pour s’engager dans l’US Army. Ils eurent beaucoup de mal à se faire accepter dans cette armée qui s’apprêtait à libérer l’Europe. C’est que leur fiche au FBI portait la mention « antifasciste prématuré » : tout réfugié qui avait été antifasciste avant que les USA le deviennent officiellement en déclarant la guerre au Japon et à l’Allemagne était suspect de…communisme.
Le ghetto de Varsovie de notre siècle s’appelle Gaza.
Et Tzipi Livni a fait plus fort que ses prédécesseurs nazis : eux n’avaient pas bombardé le Ghetto de Varsovie. Elle, oui, elle envoie des bombes d’une tonne sur le Ghetto de Gaza. C’est son cadeau de Hannoukkah (la Fête des …Lumières) aux Untermenschen de Gaza.Hans Frank, gouverneur nazi de Pologne, a été pendu le 16 octobre 1945 à Nuremberg.
Qui pendra Tzipi Livni ?

PS : je sais, je sais, il n’y a pas de chambres à gaz à Gaza. Il n’y a même plus de gaz du tout.
PPS : je sais, je sais, certains vont me traiter d'antisémite. Cela ne me fait ni chaud ni froid. Un nazi, même juif, reste un nazi.

Bonne année, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à l'année prochaine !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

et mercredi 31 décembre 2008, on pouvait lire stéphane hessel, que nul ne peut soupçonner d'antisémitisme faire part de la multiplicité de ses indignations. très beau texte d'un homme qui, à 92 ans, conserve une clairvoyance et une fraicheur qui font largement défaut au bestiaire gouvernemental. je vous renvoie à mon blog (www.pumpernickel.fr) qui renvoie à l'article de libé.
pumpernickel / antoine michon