Une vidéo a fait le tour du monde et a soulevé l’indignation, la colère et le dégoût de toute la sous-Amérique, celle qui va de Tijuana à la Terre de Feu, mas aussi de la péninsule ibérique et du reste du monde.
Sur cette vidéo, on a vu Jean-Charles de Bourbon (Juan Carlos de Borbón) lancer à Hugo Chávez « Pourquoi tu ne la fermes pas ? ». La scène se passait à Santiago du Chili, au Sommet dit ibéroaméricain, qui réunit chaque année les chefs d’État de l’Espagne, du Portugal et de l’Amérique dite latine. Bref l’équivalent des Sommets Afrique-France ou du Commonwealth. 200 ans après les indépendances des colonies d’Amérique (à l’exception de celle de Cuba, qui fut plus tardive), les anciennes métropoles aiment bien rencontrer leurs anciens sujets pour faire un tour d’horizon.
Voilà ce qui s’est passé : le président vénézuélien Hugo Chávez, dans son intervention, avait traité l’ancien Premier ministre José Maria Aznar, leader du parti dit populaire, de « fasciste » pour avoir soutenu la tentative de coup d’État d’avril 2002 à Caracas. C’est un fait connu, confirmé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, le socialiste Moratinos, publiquement (à la télé et au parlement) en Espagne. Le successeur socialiste d’Aznar, Zapatero, prenant la parole après Chávez, a commencé à lui faire une leçon de morale paternaliste, lui expliquant qu’on se devait de respecter Aznar, puisqu’il avait été élu démocratiquement par les Espagnols. Chávez a répliqué mais le micro lui avait été coupé. Et soudain, Juan Carlos, qui jusque-là piquait un roupillon à côté de Zapatero, s’est réveillé, a fusillé du doigt le Vénézuélien et lui a lancé sa fameuse phrase.
Le bouledogue espagnol était le seul chef d’État non élu présent au sommet. À la question : « qui t’a fait Roi ? », il ne peut que répondre : Franco.
Jean-Charles ne s’est pas contenté de cet esclandre. Il a quitté démonstrativement la séance de clôture du sommet pour ne pas entendre les critiques du président du Nicaragua Daniel Ortega contre l’entreprise multinationale espagnole Unión Fenosa, accusée d’avoir massacré le réseau d’électricité du Nicaragua qui lui a été vendu par le gouvernement de droite précédant le gouvernement sandiniste issu des élections de novembre dernier.
Le Roi d’Espagne devrait suivre un cours accéléré de formation en histoire : son pays n’a plus que deux colonies, Sebta et Melilla – où il s’est d’ailleurs rendu triomphalement et provocativement il y a quelques jours – et l’Amérique dite latine n’appartient plus à la Couronne. Les peuples américains et leurs dirigeants élus ne se tairont jamais plus.
Allez, Jean-Charles, retourne faire ta sieste.
Sur cette vidéo, on a vu Jean-Charles de Bourbon (Juan Carlos de Borbón) lancer à Hugo Chávez « Pourquoi tu ne la fermes pas ? ». La scène se passait à Santiago du Chili, au Sommet dit ibéroaméricain, qui réunit chaque année les chefs d’État de l’Espagne, du Portugal et de l’Amérique dite latine. Bref l’équivalent des Sommets Afrique-France ou du Commonwealth. 200 ans après les indépendances des colonies d’Amérique (à l’exception de celle de Cuba, qui fut plus tardive), les anciennes métropoles aiment bien rencontrer leurs anciens sujets pour faire un tour d’horizon.
Voilà ce qui s’est passé : le président vénézuélien Hugo Chávez, dans son intervention, avait traité l’ancien Premier ministre José Maria Aznar, leader du parti dit populaire, de « fasciste » pour avoir soutenu la tentative de coup d’État d’avril 2002 à Caracas. C’est un fait connu, confirmé par le ministre espagnol des Affaires étrangères, le socialiste Moratinos, publiquement (à la télé et au parlement) en Espagne. Le successeur socialiste d’Aznar, Zapatero, prenant la parole après Chávez, a commencé à lui faire une leçon de morale paternaliste, lui expliquant qu’on se devait de respecter Aznar, puisqu’il avait été élu démocratiquement par les Espagnols. Chávez a répliqué mais le micro lui avait été coupé. Et soudain, Juan Carlos, qui jusque-là piquait un roupillon à côté de Zapatero, s’est réveillé, a fusillé du doigt le Vénézuélien et lui a lancé sa fameuse phrase.
Le bouledogue espagnol était le seul chef d’État non élu présent au sommet. À la question : « qui t’a fait Roi ? », il ne peut que répondre : Franco.
Jean-Charles ne s’est pas contenté de cet esclandre. Il a quitté démonstrativement la séance de clôture du sommet pour ne pas entendre les critiques du président du Nicaragua Daniel Ortega contre l’entreprise multinationale espagnole Unión Fenosa, accusée d’avoir massacré le réseau d’électricité du Nicaragua qui lui a été vendu par le gouvernement de droite précédant le gouvernement sandiniste issu des élections de novembre dernier.
Le Roi d’Espagne devrait suivre un cours accéléré de formation en histoire : son pays n’a plus que deux colonies, Sebta et Melilla – où il s’est d’ailleurs rendu triomphalement et provocativement il y a quelques jours – et l’Amérique dite latine n’appartient plus à la Couronne. Les peuples américains et leurs dirigeants élus ne se tairont jamais plus.
Allez, Jean-Charles, retourne faire ta sieste.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !
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