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mardi 16 mai 2017

N° 159-La Macronie entre Israël et en même temps le makhzen marocain

Versión española Dentellada n° 159- La Macronía entre Israel y al mismo tiempo* el Majzén marroquí  
 La victoire éclatante de Macron et la perspective alléchante d’être élu-es (ou réélu-es) comme député-es a suscité un véritable raz-de-marée de candidat-es à la mangeoire. 
 La République en Marche apparaît ainsi comme une magnifique coalition arc-en-ciel de tou-tes les opportunistes de la galaxie politicienne gauloise. La Macronie, c’est comme la Samaritaine à l’ère de WhatsApp : on y trouve de tout. Y a du centriste, du socialiste, du communiste, de l’écologiste, du gaullisto-nationaliste, du républicain et même de l'indigène de la République. Bref, la startup macronienne opère une recomposition, pour en finir avec ces horribles archaïsmes que sont la gauche et la droite. Tous ensemble, tous ensemble à la mangeoire !
Bien sûr, il y a quelques couacs dans cette success story.
Premier couac : deux des candidats investis par la startup ont été suspendus à la demande du CRIF et de la LICRA . Ils ont tenu des propos antisionistes et/ou antisémites. Le premier, Christian Gerin, producteur de télévision, avait émis quelques gazouillis (tweets) en faveur du mouvement BDS . Et Macron avait été clair, dès son voyage au Liban en février dernier : Honni soit qui appelle au boycott d’Israël. Le malheureux Gerin a eu beau protester qu’il n’était ni antisémite ni même antisioniste. Rien à faire. Allez, dehors. La seconde, Haouaria Hadj Chikh, ex-communiste marseillaise, ci-devant indigène de la République, ci-devant guériniste (Guérini, ex-patron marseillais des socialistes, inculpé pour association de malfaiteurs en 2011), candidate malheureuse du Front de Gauche à de précédentes élections, a eu le malheur de participer à des manifestations de protestation contre la guerre israélienne contre Gaza en 2008-2009. Donc, elle soutient le Hamas, donc elle est antisémite. Donc, elle dégage. Le CRIF a demandé la suspension d’une troisième investiture,  celle de William Tchamaha en Seine-Maritime, mais apparemment sans succès
Le deuxième couac est encore plus pittoresque et vient du Maroc. Le Comité En Marche local a été indigné par l’investiture de Leila Aïchi comme candidate pour la 9ème circonscription des Français de l’étranger et a annoncé qu’il ne ferait pas campagne pour elle. Les comités sénégalais, tunisien et ivoirien ont emboîte le pas à leurs collègues marocains. Mais pour l’instant, l’investiture n’a pas été suspendue par les têtes pensantes parisiennes de la startup. C’est que la belle Leila est une grosse pointure : à 47 ans, cette avocate spécialisée dans les questions d’environnement, a eu le temps de passer successivement par Europe écologie Les Verts, un soutien à la droitière Valérie Pécresse et le MODEM de François Bayrou. Elle fait partie des 10 sénateurs centristes qui ont apporté leur soutien à Macron. Que lui reprochent donc les startupeurs macroniens ? Ben voyons, elle soutient les Sahraouis ! Impossible donc de soutenir une candidate d’origine algérienne qui nie la marocanité du Sahara occidental ! Le Maroc fournissant le tiers des 150 000 électeurs inscrits dans la circonscription, elle risque donc de ne pas être élue. Mais les jeunes loups – formés en France – qui ont créé le comité marocain d’En Marche, s’en fichent comme de Vercingétorix. Leur projet est marocco-marocain et ils ont vu dans la macronitude une chance de créer leur propre startup électoraliste en vue des prochaines échéances électorales au Maroc. Et on a beau vouloir « refonder, rénover, désarchaïser » la politique marocaine, on ne va quand même pas se mettre le makhzen à dos en frayant avec des partisans du « séparatisme » sahraoui !




mardi 15 juillet 2014

N° 146-Vamos a la playa…de Gaza!

Disons-le d'emblée: nous vomissons l'Unique Démocratie du Moyen-Orient et ce, depuis longtemps. Ce chancre monstrueux posé sur la poitrine du monde arabe est le plus horrible fleuron des paquets-cadeaux envoyés par rafales par l'Occident démocratique à l'Orient arriéré, depuis plus de deux siècles, quand Napoléon le Petit Caporal fit fouler par son cheval un exemplaire du Coran dans l'enceinte de la mosquée El Azhar. Les Palestiniens payent depuis 67 ans un crime dont ils sont innocents. Le Grand Mufti de Jérusalem a peut-être été tenté de s'allier à Hitler pour combattre la perfide Albion et ses sbires sionistes, mais il n'a, que l'on sache, été pour rien dans l'Holocauste des juifs d'Europe.
On demandait un jour à un soldat israélien posté à un de ces fameux et sinistres check-points comment il distinguait un Juif d'un Arabe. "C'est simple, les Palestiniens ont un regard de Juifs traqués".
L'histoire de l'État juif est celle d'une longue opération "Nuit et Brouillard" qui semble devoir durer éternellement. Mais tout a une fin, les Empires comme leurs chancres. Venons-en à l'actuel chapitre de cette opération.
Il aura fallu sept jours et sept nuits, 180 morts palestiniens, plus de 500 missiles sionistes anti-missiles gazaouis à 100 000 dollars pièce et surtout, la fin du Mondial, pour que "le monde" commence à réagir, en bas et en haut. Des réactions pour le moins bizarres.
En haut, le pompon revient à François Hollande – à tout seigneur tout honneur, en ce lendemain de 14 juillet hyper-militariste n'ayant rien à voir avec les sans-culottes et les femmes des faubourgs de 89 :" Je ne vais pas ici dire qu’on est pro-israélien ou pro-palestinien, on est pour la paix. Parce que la situation au Proche Orient peut être explosive (…) Le conflit israélo-palestinien ne peut s’importer en France. Il ne peut pas y avoir de dérives et de débordements, d’intrusion ou de volonté d’intrusion dans des lieux de culte, que ce soient des synagogues comme cela s’est passé hier (dimanche), mais je dirai la même chose pour des mosquées, des églises, des temples […] L’antisémitisme ne peut pas être utilisé parce qu’il y a un conflit entre Israël et la Palestine(…)La France veut un État palestinien à côté d’Israël. C’est notre position constante, elle ne changera pas." (Interview du 14 juillet 2014*) Nous n'allons pas faire l'insulte à nos lecteurs d'analyser ces phrases pitoyables, elles ne méritent aucun commentaire. Elles ne font que rabâcher au ras des pâquerettes la vulgate dominante de Washington à Stockholm, chez les actionnaires principaux de la Banque mondiale et leurs béni-oui-oui.
A peu près au même moment, dans la même douce France, la gendarmerie d'Artix, dans les Pyrénées-Atlantiques a procédé à l'enlèvement d'un drap blanc accroché à un pont portant une inscription en lettres noires, "Israël assassin". Une enquête judiciaire est en cours pour trouver les auteurs de cet acte. Et si on les trouve, seront-ils inculpés ? Et de quoi, SVP ? De délit d'antisémitisme, peut-être ? On serait tenté de rire à s'en déchirer la gorge si les choses n'étaient pas si tragiques, et à l'échelle planétaire.
En bas, la situation est pour le moins paradoxale : alors que l'opinion diffuse des citoyens de base d'Europe, des Amériques et pourtour méditerranéen est dans sa majorité plus que jamais dégoûtée du sionisme agressif, les mouvements de solidarité avec le peuple palestinien semblent avoir fondu comme beurre au soleil. Cela est sans doute lié à la crise généralisée du militantisme de papa du XXème siècle, mais il y a d'autres raisons plus précises. L'exemple qu'ont voulu faire les sionistes en tuant dix militants turcs désarmés à bord du Mavi Marmara a eu les effets escomptés. Il a tout simplement semé la terreur chez tous ceux qui auraient été tentés de s'engager dans la voie d'une solidarité physique, concrète, en allant sans armes sur le terrain du combat. Où sont donc passées les flottilles pour Gaza ? D'autre part le chantage massif à l'antisémitisme des dirigeants sionistes, relayé servilement par la grande majorité des pouvoirs établis, a eu de quoi refroidir bien des ardeurs. Et enfin, les mouvements do solidarité se sont retrouvés, dans de nombreux pays, caporalisés par ces étranges personnages que sont les "Juifs antisionistes". Bref, il semble bien que les seuls autorisés à critiquer – modérément – l'État juif soient les Juifs ou ceux qui leur font allégeance. Pour notre part, nous ne soutenons les Palestiniens ni parce qu'ils sont arabes, ou musulmans ou chrétiens mais parce qu'ils sont privés de leurs droits naturels. Et nous ne sommes pas hostiles à Israël parce que c'est un État juif, mais parce que c'est un État qui ne répond en rien aux critères d'un État de droit. Si les Palestiniens étaient juifs et Israël un État bouddhiste qui leur ferait subir le même traitement, nous aurions la même position.
Raisonnons un peu sur les événements qui viennent de s'enchaîner.
3 adolescents sortant d'une discothèque disparaissent une nuit. Cela arrive tous les samedis soirs aux quatre coins du globe. Ont-ils été victimes de dealers de hash ou de crack auprès desquels ils avaient une facture en retard ? Ou de satyres amateurs de chair fraîche ? Ou d'une bande de voyous russes, géorgiens, druzes ou que sais-je encore ? Le problème, c'est que les ados sont non seulement juifs, mais israéliens et appartiennent à des familles de colons squattant illégalement une terre qui ne leur appartient pas. Et comme beaucoup d'enfants de colons, ils étudiaient dans une yeshiva, une école religieuse, sans doute parce qu'il n'y a pas 'autre possibilité dans le coin qu'ils squattent. Si cela se trouve, ils ne sont pas plus religieux que les chaussettes de Wolfowitz. Et voilà que la machine de propagande se déclenche: "3 étudiants de yeshiva kidnappés en Cisjordanie". Évidemment, ils ne peuvent avoir été kidnappés que par des Palestiniens. On retrouve, nous a-t-on dit, leurs cadavres quelques jours plus tard. Pour les gangsters qui dirigent l'État juif, il n'y a pas l'ombre d'un doute : cet acte horrible ne peut avoir été commis que par le Hamas ! Si on vous le dit, c'est que c'est vrai, circulez, il n'y a rien à voir. En plus de 60 ans de résistance armée palestinienne, les groupes qui l'ont constituée ont toujours revendiqué leurs actes. Pourquoi aucun groupe n'a-t-il revendiqué celui-ci ? Quel intérêt le Hamas, composé de gens qui ont un cerveau, aurait-il eu à tuer trois gamins dans une phase plus que délicate où il tente de se rabibocher avec le pitoyable Fatah de Mahmoud Abbas pour présenter un front commun dans des négociations de plus en plus improbables, tandis que Netanyahou claironne que sa ligne de défense contre l'État islamique se trouve au bord du Jourdain ? On peut penser ce qu'on veut du Hamas, sauf que ce sont de tels crétins.
L'État juif – terme horrible s'il en fut, mais c'est celui qu'utilisent ses opérateurs – perdra la nouvelle "bataille" de Gaza comme il a perdu la guerre du Liban en 2006. S'il continue à s'acharner à refuser de dissoudre son système néfaste pour sauver les humains sur lesquels il règne, il va se fracasser la tête dans le mur qu'il s'est construit, "dôme de fer" inclus.

Pour conclure, une blague juive, telle qu'on la raconte à Tel Aviv :
"Un Israélien juif optimiste apprend l'arabe/Un israélien juif pessimiste apprend l'anglais/Un israélien juif réaliste apprend à nager".

 Le mois d'août approche. Et si on allait à la plage à Gaza ?


Ayman El Kayman, alligatoridé végétarien qui évite ainsi les casse-têtes du licite et de l'illicite


Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à la semaine prochaine

*"Le Président de la République a eu ce soir un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benyamin NETANYAHOU. Il lui a exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza. Il lui a rappelé que la France condamne fermement ces agressions. Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces. Le Président de la République rappelle la nécessité de prévenir l’escalade des violences." (Communiqué de l’Élysée, 9 juillet 2014)

mardi 17 novembre 2009

N°119-L’Europe à 28 : Angie et Bibi fusionnent



 « Israël, permettez-moi de le dire, est un membre de l'Union européenne sans être membre de ses institutions. Il est partie prenante à tous les programmes de l'Europe des 27, notamment dans les domaines de la recherche et de la technologie. Aucun pays hors du continent n'a le type de relations qu'Israël entretient avec l'Union européenne. Je ne vois pas le président de la Croatie ici. Mais je dois vous dire, puisqu'il n'est pas là - et il est pourtant candidat à l'entrée dans l'Union européenne -, que votre relation avec l'Union européenne est plus forte que celle de la Croatie. Ne le lui répétez-pas… »  
Pour illustrer ces phrases historiques prononcées le 21 octobre 2009 à Jérusalem par Javier Solana, « ministre » des Affaires étrangères de l’Union européenne, devant un parterre de personnalités israélienne, voici une information qui n’a pas fait la Une des médias :
À l’occasion du 20ème anniversaire de la délocalisation du Mur de Berlin, le gouvernement israélien et le gouvernement allemand tiendront une réunion commune de cabinet le 30 novembre à Berlin, dans l’enceinte du Reichstag, le Parlement du Reich allemand, dont l’incendie, dans la nuit du 27 au 28 février 1933, avait donné le signal de la répression massive contre la gauche allemande, communistes et socialistes en tête. Cette réunion des cabinets, présidée par Angela Merkel et Benjamin Netanyahou, fait suite à une première réunion, en mars 2008, à Jérusalem. Elle sera suivie de beaucoup d’autres.
La fusion est en marche !


Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 2 juin 2009

N°108 - Très Grandes Manœuvres électorales

La soi-disant UDMO*, qui est en fait l’UEAVRMHNU**, vient de trouver une manière originale d’intervenir dans les affaires du monde, en d’autres termes de pratiquer l’ingérence dans les campagnes électorales en cours au Liban (élections législatives du 7 juin), en Iran (élection présidentielle du 12 juin) et en Europe (élections du Parlement européen le 7 juin) : la guerre virtuelle. L’ensemble de la machine de guerre sioniste est engagé toute cette semaine dans des TGM (très grandes manœuvres) visant à entretenir le SSPT (syndrome de stress pré-traumatique***).
Le but déclaré de ces manœuvres est de tester la capacité de riposte israélienne à une attaque aérienne et de missiles. Ni le Hamas ni le Hezbollah ne disposant d’aviation, ou alors ils l’ont bien cachée, une telle attaque ne pourrait évidemment venir que de l’Iran, selon les fous furieux qui gouvernent l’UDMO.

Bon, d’accord, ce n’est pas une « vraie » guerre, c’est seulement une guerre virtuelle, mais quand même, le but est toujours le même : terroriser à la fois la population israélienne, palestinienne, libanaise, iranienne et européenne, sans oublier les Égyptiens, qui accueillent pour la première fois le néo-élu Obama, qui va tenir son grand discours aux Arabes (au grand dépit du palais royal marocain, qui avait lancé une grande campagne de lobbying à Washington pour que le nouveau président US vienne faire son discours aux Arabes à partir du Maroc, recrutant même pour cela le maire de Washington, qui a une lointaine origine marocaine).
Ces TGM sont donc aussi un message envoyé à Obama, au cas où il serait tenté de prendre quelques distances avec Israël.
À propos de guerre virtuelle : vu qu’Israël, ces derniers temps, n’arrive plus à gagner les vraies guerres qu’il mène, au Liban comme à Gaza, peut-être qu’il devrait transformer Tsahal en entreprise de production de videogames, ce qui lui coûterait moins cher et lui rapporterait bien plus.
* Unique démocratie du Moyen-Orient : c’est ce qu’ils disent
** Unique État-atomique-voyou-raciste-membre hostile des Nations unies : depuis l’assassinat du Comte Folke Bernadotte le 17 septembre 1948 jusqu’au bombardement des écoles et dépôts alimentaires des Nations Unies à Gaza en janvier 2009, en passant par le bombardement de Qanaa (Liban) le 18 avril 1996 (105 civils massacrés), Israël est le seul État membre des Nations Unies à s’être livré à des actes de guerre déclarés contre cette organisation.
*** Lire à ce sujet Le syndrome de stress pré-traumatique – Un aperçu de la psychose collective israélienne, par Gilad Atzmon




Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 10 février 2009

N° 101 - Ils ont veauté, et puis après ???

J'allais une fois de plus décocher un coup de dent à l'UDMO, suite au mardi électoral, quand j'ai trouvé sous la signature d'un collègue blogueur vénézuélien, un texte qui exprimait exactement ma vision des élections israéliennees. Je cède donc mon espace à Okrim Al Qasal :

Élections israéliennes : L'extrême-droite s’impose d’une faible marge contre l'extrême-droite, mais elle devra pactiser avec l’extrême-droite pour gouverner

À mon avis c’est à peu près ce que disent les résultats des élections parlementaires israéliennes du 10 février (à propos, jour du 30è anniversaire de la Révolution Islamique iranienne).

Kadima, le parti qui a orchestré les récents bombardements sur Gaza, s’est imposé d’une faible marge face au Likoud, le parti qui l'a observé avec envie, car les premiers assassinaient femmes et enfants sans discrimination, tandis que les seconds, ne faisant pas partie du gouvernement, ne pouvaient pas le faire.



livninetanyahuIsra_l_Beitenou_ED
Tzipi Livni Benjamin Netanyahu Avigdor Lieberman

Cependant, le résultat est insuffisant pour que Kadima ait la majorité garantie pour gouverner, qui est de 61 parlementaires sur les 120 qui composent la Knesset (Parlement).

Kadima aura dans les 29-30 représentants dans cette assemblée, tandis que le Likoud est crédité de 27-28.

La troisième force du pays est maintenant Israël Beytenou, une formation tellement fasciste et raciste que dans l'amalgame de fanatiques sadiques qui ont le pouvoir en Israël ils sont considérés comme radicaux. Cette formation, avec ses 15-16 parlementaires, sera la clef au moment de former le gouvernement.

Si Israël était un pays « normal » pour la répartition typique des démocraties représentatives, Kadima serait le parti social-démocrate, le Likoud démocrate-chrétien et lsraël Beyteinou un parti d'extrême-droite.

Mais si nous nous en tenons à la coutume de leurs gouvernements d'usurper des territoires, assiéger des réfugiés et bombarder les civils, nous pouvons dire que pour ce qui est de leur comportement les trois partis sont de l’extrême droite à l’état pur.

Et comme je ne veux pas être injuste, car même dans l'extrême-droite il y a des nuances, la conclusion finale de ces résultats est celle-ci :



L'extrême-droite radicale est battue par l'extrême-droite modérée, qui devra pactiser avec l’extrême-droite fasciste pour gouverner.

J'exagère ? Le temps le dira.

Source : Elecciones en Israel: Ultraderecha se impone por estrecho margen a la Ultraderecha, pero tendrá que pactar con la Ultraderecha para gobernar. Traduit par Esteban G. et Fausto Giudice, Tlaxcala.

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 8 juillet 2008

N° 76 - Ingrid et Freddy, Nicolas et Bruno, Israel et Yossi

Carcassonne, chef-lieu de l’Aude, France, dimanche 29 juin, après-midi : au cours d’une démonstration de libération d’otages par un commando du 3ème Régiment des Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMA), un sergent tire au fusil d’assaut (FAMAS) en direction d’un collègue déguisé en terroriste, qui émerge de la foule des civils assistant au spectacle. Les civils tombent comme des mouches : 17 personnes, dont plusieurs enfants, sont blessées, 4 grièvement.
La raison à ce jour inexplicable de la présence de balles réelles dans le fusil fait l’objet d’une enquête.
Le regrettable incident provoque un raz-de-marée de réactions. Le lendemain lundi, Nicolas Sarkozy débarque à Carcassonne, ne salue aucun des hauts gradés présents, les insulte en les traitant d’ « amateurs », et réclame des têtes.

Cuche


Le mardi 1er juillet, le général 5 étoiles Bruno Cuche, chef d’état-major de l’armée de terre, un militaire au parcours sans faute proche de la retraite, présente sa démission. Il est remplacé par un autre général de son staff, le Basque Elrick Irastorza, qui commanda l’opération Licorne en Côte d’Ivoire.
La démonstration du 3ème RPIMA faisait partie d’une opération « Portes ouvertes » du 3ème RPIMA qui avait commencé le samedi 28 juin par un jumelage entre le régiment et la ville de Carcassonne. Le flamboyant commandant du régiment, le colonel Du Vignaux, avait remis publiquement à Gérard Larrat, le maire UMP récemment élu – un tribunal administratif doit examiner le recours présenté par l’opposition de gauche pour fraude – un tableau portant les armoiries du régiment et de la ville, avec le texte « Jumelage – 3ème RPIMA – Carcassonne ». Ce tableau, expliqua le colonel, avait été réalisé l’année dernière, en Centrafrique, avec des ailes de papillon ! Enfin, les Carcassonnais qui se demandaient ce que foutait le 3ème RPIMA en Centrafrique, avaient eu la réponse : ils chassaient des papillons ! Et notamment l’espèce appelée Rebellus Niger
Rien ne va plus entre Sarkozy et l’armée, dont le commandement s’estime mal traité et a très mal pris le « Livre blanc » sur l’armée. L’opération de « jumelage » du Colonel Du Vignaux était une réponse aux projets de fermeture ou de délocalisation d’un certain nombre de régiments, dont le 3ème RPIMA, communément appelé « le 3 ». Lors de la cérémonie de jumelage, le Colonel a été clair : « Nous voulons lancer un message aux politiques : Carcassonne a besoin du 3ème RPIMA, qui représente 4000 personnes, 500 familles, 700 enfants et adolescents scolarisés. Après 42 ans de concubinage entre nous, il est temps de se marier… » Enthousiaste, Gérard Larrat a signé le « contrat de jumelage » et a souhaité bonne chanche au 3ème RPIMA pour ses prochaines opérations en…Afghanistan
La bavure du dimanche noir de Carcassonne est grave : alors qu’ elles voulaient démontrer leur capacité à libérer des otages aux mains de terroristes, les Forces spéciales françaises ont fait un petit carnage. C’est mauvais pour leur image et pour leur moral.
En revanche, les Forces spéciales colombiennes ont démontré leur capacité à mener une opération « parfaite, impeccable, extraordinaire, géniale ». Ces adjectifs sont ceux de la femme du jour, Ingrid, sauvée des mains des méchants narco-marxistes des FARC (prononcer FEURK, pour faire rimer avec BEURK).

Padilla

Et la médaille du héros revient à un autre général, dont je trouve qu'on n’a pas assez parlé dans le déchaînement médiatique qui a accompagné la « libération d’Ingrid ». J’ai nommé le général Freddy Padilla de León, commandant suprême de l’armée nationale colombienne. Ce parachutiste, spécialiste du renseignement militaire et stratégique, qu’il a étudié, comme il se doit, à Washington, est l’auteur d’une thèse de licence au joli titre de Terrorismo y Desinformación: dos armas y una sola estrategia de la subversión para desestabilizar al país(Terrorisme et désinformation : deux armes et une seule stratégie de la subversion pour déstabiliser le pays). Il vient de hisser l’armée colombienne au rang de la glorieuse Tsahal, l’armée israélienne, grâce à l’Opération Jaque (Opération Échec), montée avec le secours éclairé de Messieurs Israel Ziv et Yossi Kuperwasser, généraux de brigade à la retraite de l’armée israélienne (Ziv était chef des opérations de l’État-major et c’est un vétéran du Liban, de Cisjordanie et de Gaza, où il a dirigé l'assassinat de Cheikh Yassine et de nombreux Gazaouis civils, enfants compris; Kuperwasser était le chef d'AMAN, le service de renseignements de Tsahal) et dirigeants de la société militaire privée Global CST (Comprehensive Security Transformation), qu'ils ont créée avec un troisième général, Amos Ben Avraham, vétéran de l'unité d'élite Sayeret Matkal.
Global CST est liée au gouvernement colombien par un contrat de consultants de 10 millions de dollars. Les Israéliens ont vendu à la Colombie des armes, des avions, des drones, du matériel de renseignement et fourni les services d’experts de Tshal, du Mossad, du Shin Bet et d'Aman.

Ziv

Kuperwasser



À son retour de Colombie en Israël jeudi, au lendemain de la libération d’Ingrid, Israel Ziv a déclaré : « C’est une Opération d’Entebbe colombienne, mais il ne faut pas exagérer notre rôle ». Et un de ses hommes a ajouté : « On les a aidés à se préparer eux-mêmes à combattre le terrorisme. On les a aidés à planifier des opérations et des stratégies et à développer des sources de renseignement. C’est déjà pas mal mais il ne faut pas aller plus loin. » Bref, les élèves ont retenu les leçons de leurs maîtres et sont désormais capables de se débrouiller tout seuls.
Et comme dit Ziv, “Nous nous sommes très fortement impliqués dans les techniques d’opération des forces spéciales. Les Colombiens sont très proches de nous dans leur détermination, leur façon originale de penser et leur audace.”
Conclusion : tout comme il devrait nommer Ingrid Secrétaire d’État honoraire chargée des Otages mais uniquement de ceux qui portent des parfums Chanel, Sarkozy devrait nommer Freddy Padilla de León chef d’État-major inter-armes honoraire et Israel Ziv chef honoraire du COS (Commandement des opérations spéciales). Et pour couronner le tout, jumeler Carcassonne avec Tel Aviv et Bogotá. Gérard Larrat serait ravi.
Bonne semaine, quand même !

Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mercredi 4 juin 2008

N°73 - Mazel Tov, Barack !

Barack Hussein Obama, le candidat démocrate à la présidence des États Désunis, a commencé sa campagne officielle mercredi 4 juin 2008, par un discours tenu à la Conférence de l'AIPAC, le principal organe du lobby israélien aux USA. Au moins, comme ça, les choses sont claires : Obama a fait allégeance au sionisme - qu'il a, a-t-il dit, compris dès l'âge de 11 ans -, il a promis 30 milliards de $ d'aide militaire à Israël pour les 10 années à venir et de faire "everything" pour combattre l'Iran. Il faut remarquer en passant qu'il a eu du mal à prononcer le nom du président iranien, en bafouillant "Mahmoud Ahmadi...Ahmadinejad". Bref, Obama remplit la première condition sine qua non pour devenir président des gringos : il réaffirme le "lien incassable et éternel" entre les USA et Israël.
Voilà son discours

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 11 mars 2008

N° 67 - Un pays où les fous furieux sont en liberté, armés, avec licence de tuer

Et ce pays, chers amis, s'appelle Israël. Voici ce qu'on peut lire sur le site web du plus grand journal israélien. Je vous jure que je ne l'ai pas inventé. je vous donne même la source : vous pourrez aller vérifier par vous-mêmes ! http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=4788&lg=fr
TITRE : Pas besoin de les tuer
SOUS-TITRE : Des mesures non-létales désorganisant la vie à Gaza sont peut-être la solution
" Si le Hamas amène 250.000 Israéliens à se ruer dans les abris anti-bombes, il pense qu’il a gagné. Et si nous tirons sur le Hamas et que des enfants et des civils sont tués, le Hamas a encore gagné. Enfin, la constitution d’une commission d’enquête sur ces faits serait un troisième échec pour nous. Le Hezbollah a bien compris cette stratégie en trois étapes, et maintenant c’est le Hamas qui y a recours.
Comment gagner, alors ? En changeant radicalement notre façon d’appréhender les trois problèmes cités plus haut.
Qui a gagné les guerres du passé ? Ceux qui sont arrivés sur le champ de bataille avec de nouvelles technologies. La poudre à canon, le blindé chenillé, ou encore la bombe atomique, par exemple. Autrement dit, celui qui gagne, c’est celui qui change l’état des lieux et bat les cartes, celui qui introduit un élément nouveau et inconnu dans la guerre.
L’armée israélienne est capable de détruire complètement la bande de Gaza, mais elle ne peut pas le faire, parce qu’on ne peut pas tuer la population civile. Bien sûr, le Hamas en profite, et avec un cynisme cruel, il prend la population de Gaza en otage. Les vieux, les femmes et les enfants, voilà la profondeur stratégique des dirigeants terroristes. Sans la masse palestinienne, le terrorisme ne pourrait pas exister.
Alors j’ai une idée, qui pourrait être mise en œuvre parallèlement aux opérations actuelles de l’armée. Chaque fois qu’un missile est tiré, Israël riposte en direction de la population civile, en utilisant des armes non mortelles.
Des canons à gaz lacrymogènes arroseraient la totalité de la bande de Gaza, à un rythme croissant. Des enceintes géantes, diffusant des sons terrifiants –sirènes, hurlements, bruits d’explosions- d’abord pendant 10 minutes, puis 15 minutes, et enfin pendant des heures. On pourrait y ajouter de la musique israélienne, ou des slogans du type « Tout ça, vous le devez au Hamas ». Ce serait une sorte de campagne de lavage de cerveau, sans cesse renouvelée, avec des niveaux sonores interdisant une vie humaine.
Qu’on les peigne en rouge
Quand les Palestiniens tiennent des meetings de masse, des avions épandraient de la peinture rouge sur des milliers de partisans du Hamas. « Pourquoi de la peinture rouge ?”, demandera-t-on, et cela permettra de populariser le système d’alerte aux missiles en cours de développement pour nos villes de Sderot et Ashkelon, qui porte le nom de code “Couleur Rouge”.
Bien entendu, il faudra accompagner ces mesures d’un désengagement complet de Gaza : au minimum, il faut couper l’approvisionnement en fioul fourni par une société israélienne de droit privé, ainsi que la monnaie en shekels que des camions apportent tous les mois.
D’après moi, après dix jours d’un tel régime, quand les habitants de Gaza auront été privés de sommeil, qu’ils auront eu les yeux brûlés par les lacrymogènes, que leurs oreilles bourdonneront et qu’ils se retrouveront peints en rouge, ils s’emploieront eux-mêmes à empêcher tout tir de roquettes vers Israël.
Ce qu’il y a d’original avec mon idée, c’est que personne ne pourrait accuser Israël, parce que c’est le Hamas qui porterait la responsabilité de déclencher, à chaque fois qu’il tire une roquette, les représailles en question. Et s’il y a des protestations de l’étranger, on pourra répliquer qu’Israël ne tue pas, et ne fait qu’utiliser des matériels bien connus de maintien de l’ordre.
Chaque roquette tirée, et actuellement il y en a des dizaines tous les jours, causera des désagréments sans fin aux Palestiniens. Comme cela au moins, les roquettes du Hamas toucheront aussi la population palestinienne."





Dessin de Carlos Latuff

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !