mardi 30 septembre 2008

N° 83 - Welcome to the the USSA !


Sacré Jojo ! Tu nous a tous bien eus ! Et pas seulement nous ! Tu les a tous eus, les chantres du capitalime le plus sauvage, les adorateurs du marché-comme-unique-régulateur-de-l'économie, les reagnomiciens qui nous rabâchaient que "L'État n'est pas la solution mais le problème" !, les Chicago Boys de Milton "AlCapone" Friedman ! Tu l'as fait ! Tu as nationalisé !



Bref, en ce beau mois de septembre 2008 de l'ère chrétienne, toi Gyorgy Vissiaranovitch Bush, tu as tenté - et presque réussi - ta prise du Palais d'Hiver (ici représenté par le NYSE, le New York Stock Exchange, autrement dit la Bourse) et proclamé la naissance de l'Union des Républiques socialistes soviétiques d'Amérique sans même changer son sigle, simplement en changeant le sens du premier"S" de USSA. Les United Suprime States of America sont donc devenus les United Socialist States of America.
La Douma de Washington fait bien sûr de la résistance, car elle trouve la facture de ta révolution un peu élevée (700 milliards de dollars, c'est pas rien, c'est le prix de 5 ans de de guerre en Irak) mais tu sauras, o génial dirigeant, trouver le moyen de secouer ce bastion féodal pour lui extorquer le magot. Et si ça ne va pas par des moyens parlementaires, il te reste toujous la solution chère à ton illustre prédécesseur Joseph Dougatchvili, le braquage de la Chase Manhattan Bank.

Longue vie au Président Baoush, qu'il vive longtemps, très longtemps !
Ayman Kaymanovitch Beria, sergent-chef du KGB (Kapitalisme à la George Bush)


Merci au blog http://levillagedesnrv.20minutes-blogs.fr/ pour les images et à Nouriel Roubini pour avoir inspiré cette chronique.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

jeudi 11 septembre 2008

N°82 - Nine Eleven, ou le pic impérial


11 septembre : cette date s’inscrit en lettres de feu, comme une enseigne au néon d’un casino de Las Vegas, dans la mémoire vive des contemporains. Ou plutôt en chiffres : 9/11, Nine Eleven, comme disent les Yankees.
Le monde a donc commémoré encore une fois – la septième – le 11 Septembre 2001, ce mardi noir qui vit s’effondrer le symbole commercial suprême de ce qu entrera peut-être dans l’histoire comme le dernier Empire. Le nom même des fameuses tours jumelles de Manhattan affichait la raison sociale de cet Empire : World Trade Center, centre du commerce mondial. Tout commentaire semble superflu.
Le 11/09/2001 est paradoxal : jamais en effet un événement aussi obscur n’a mis autant en lumière l’état réel de la planète et de l’humanité qui la peuple.
7 ans plus tard, on peut faire quelques constats.
Tout d’abord, jamais cette petite phrase de Mao Tsé-Toung n’a semblé aussi pertinente : « Les réactionnaires sont comme ces idiots qui soulèvent une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. » En déployant l'étendard de la « guerre mondiale contre le terrorisme » pour sa croisade de conquête du monde, l’Empire a commencé à creuser sa propre tombe. En Afghanistan, en Iraq, au Liban, il est allé de défaites tactiques en défaites tactiques, vers sa grande défaite stratégique.
La direction politico-militaro-bureaucratique de l’Empire (Maison Blanche, Pentagone, CIA) semble désormais avor perdu le Nord et ne plus savoir où donner de la tête, hésitant entre une extension de ses aventures guerrières (de l’Irak et de l’Afghanistan vers l’Iran et le Pakistan) et un repli en bon ordre, tant que ce sera encore possible.
Les deux options sont dangereuses. Dans le premier cas, de nouvelles vagues de combattants se dresseraient contre les mercenaires de l’Empire et leur infligeraient de nouvelles pertes cruelles. Dans le deuxième cas, chaque retrait(e) encouragerait de nouvelles offensives de résistance.
Bref, le 11/9 a marqué le sommet de la courbe en forme de cloche (dite courbe de Hubbert) qui pourrait représenter l’histoire de l’Empire. Depuis, celui-ci s’est engagé dans le versant descendant de la courbe, qui ressemble fort à une pente savonneuse. On pourrait parler de pic impérial, comme on parle de pic pétrolier.

Le pic impérial d’un précédent Empire


Bien sûr, l’Empire ne crèvera pas demain matin. Mais il ne durera pas non plus mille ans. Essoufflé au bout de 7 ans de « guerre mondiale contre le terrorisme », face à un ennemi qu’il a un mal fou à identifier, localiser et neutraliser – et pour cause, puisqu’il est issu principalement de son imagination délirante et perverse – l’Empire semble désormais s’acheminer vers un changement de cible et un retour au bon vieil ennemi atavique : le Russe !
Le premier acte tragi-comique de cette nouvelle farce s’est joué dans le Caucase, où le psychopathe Saakachvili a, en 5 jours, rallié plus de voix d’électeurs US pour le candidat guerrier républicain John McCain que tous les meetings réunis. Tragique : le massacre de 2100 civils ossètes dans la nuit du 7 au 8 Août à Tskhinvali par les artilleurs géorgiens, entraînés et équipés par Israël et USA. Comique : la défaite rapide et définitive de l’armée géorgienne face à l’armée russe 5 jours plus tard.
Mao Tsé-Toung disait dans une autre de ses petites phrases que le tigre blessé à mort peut faire contre beaucoup de dégâts. On peut dire cela de l’Empire, dont les 3 armes principales sont aujourd’hui :
1. l’imprimerie où il imprime ses planches de billets verts sans valeur. De plus en plus de pays refusent désormais cette monnaie de singe, dont, paraît-il, même les cartels colombiens de la cocaïne ne veulent plus, préférant être payés en Euro…
2. son arsenal guerrier, inégalé dans l’histoire de l’humanité. Mais qui ne lui a permis de soumettre ni l’Irak, ni l’Afghanistan, ni le Liban.
3. sa machine de propagande planétaire. De plus en plus de gens s’en détournent, ils zappent tout simplement et vont chercher la vérité ailleurs, sur Telesur, Al Jazeera ou Planeta, ou encore les milliers de sites Internet qui font entendre un autre son de cloche que CNN et autres His Master’s Voice.
Que vont donc pouvoir inventer les maîtres washingtoniens du discours pour tenter de freiner la dégringolade de l’Empire ?

Ces derniers jours, en tout cas, ils ont bien l’air d’être en panne d’inspiration.
Il suffisait pour s’en convaincre de voir et d’entendre le pitoyable pantin Deubelyou bafouiller sur CNN qu’il fallait « gagner la bataille idéologique »* et bredouiller qu’il avait décidé de retirer 8 000 hommes d’Irak et d’en envoyer 4 500 de plus en Afghanistan. Cela leur fera de belles jambes…de bois (ce qui est une façon de parler, car les prothèses articulées ne sont évidemment plus en bois, du moins pour les petits soldats de l’Empire).

*Connaît-il seulement le sens des mots qu’on lui souffle ?

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !