mardi 30 décembre 2008

N°95 - Varsovie-Gaza

My nie chcemy ratować życia. Żaden z nas żywy z tego nie wyjdzie. My chcemy ratować ludzką godność (Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine)
Arie Wilner (alias Jurek) soldat de la ŻOB (Organisation juive de combat)

Ils s’apppelaient Dawid Moryc Apfelbaum, Paweł Frenkel, Mordechaj Anielewicz., Marek Edelman. Ils étaient tous jeunes. C’était des terroristes. Ils dirigeaient 220 combattants âgés de 13 à 22 ans, qui, pendant 119 jours, ont tenu tête à l’occupant. Presque tous sont morts, leurs armes dérisoires à la main.
Cela se passait du 18 janvier au 16 mai 1943, dans une ville nommée Varsovie, en Pologne occupée.
400 000 Juifs avaient été enfermés par les occupants dans un Ghetto – créé le 12 octobre 1940, jour de Yom Kippour -, d’où ils étaient déportés. Une pognée de jeunes gens se sont révoltés et ont déclenché une résistance à outrance. Ils n’avaient pour toute nourriture que de l’eau et du sucre.
Le monde n’avait alors ni télévision ni Internet. Et pourtant il était au courant, du moins ses chefs, à l’Est comme à l’Ouest. Et il n’a rien fait pour leur venir en aide.
À la même époque, un résistant de l’intérieur était parvenu dans des conditions rocambolesques jusqu’à Londres et avait remis au gouvernement britannique des photos d’Auschwitz, demandant aux British de bombarder les lignes de chemin de fer conduisant des ghettos aux camps de concentration. On lui avait répondu que c’était trop tôt. Désespéré à cette nouvelle, un ministre juif du gouvernement polonais en exil se donna la mort.
Quand les USA de Roosevelt déclarèrent la guerre à l’Allemagne nazie, des antifascistes allemands, autrichiens, tchèques et autres réfugiés aux USA se portèrent volontaires pour s’engager dans l’US Army. Ils eurent beaucoup de mal à se faire accepter dans cette armée qui s’apprêtait à libérer l’Europe. C’est que leur fiche au FBI portait la mention « antifasciste prématuré » : tout réfugié qui avait été antifasciste avant que les USA le deviennent officiellement en déclarant la guerre au Japon et à l’Allemagne était suspect de…communisme.
Le ghetto de Varsovie de notre siècle s’appelle Gaza.
Et Tzipi Livni a fait plus fort que ses prédécesseurs nazis : eux n’avaient pas bombardé le Ghetto de Varsovie. Elle, oui, elle envoie des bombes d’une tonne sur le Ghetto de Gaza. C’est son cadeau de Hannoukkah (la Fête des …Lumières) aux Untermenschen de Gaza.Hans Frank, gouverneur nazi de Pologne, a été pendu le 16 octobre 1945 à Nuremberg.
Qui pendra Tzipi Livni ?

PS : je sais, je sais, il n’y a pas de chambres à gaz à Gaza. Il n’y a même plus de gaz du tout.
PPS : je sais, je sais, certains vont me traiter d'antisémite. Cela ne me fait ni chaud ni froid. Un nazi, même juif, reste un nazi.

Bonne année, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à l'année prochaine !

mardi 23 décembre 2008

N° 94 -Les « Grandes Complications » de Juju d’Oran, un héros de notre temps

« Je suis la gauche, la vraie. Je suis populaire, au sens où je vis avec le peuple, celui qui gagne 8 000 francs par mois, qui galère dans les transports en commun et qui vit dans des quartiers difficiles ».
Julien Dray, Le Figaro, 18/7/2002


Chacun sa folie. Celle de Juju d’Oran, ce sont les montres. Attention, pas les tocantes japonaises de bar-tabac à 15 Euro, non ! Lui, c’est les Patek Philippe à 30 000 € et plus. Encore un point commun avec Nicolas, auquel Carla avait offert, souvenons-nous en, une montre « Grandes Complications » du même Patek Philippe, prestigieux horloger genevois, à 30 000 € (Lire à ce sujet ma chronique n° 60- Le Vampire, sa Fiancée et les Grandes Complications).
Juju d’Oran le dit, il est un « acheteur compulsif ». Il a du mal à résister devant certains modèles en platine ou en or. Et il n’hésite donc pas à débourser des sommes coquettes pour se payer la montre de ses rêves. Mais où trouve-t-il donc cet argent ?
Malheureusement pour Juju d’Oran, il y a des lois. L’une d’elles stipule qu’on ne peut tronçonner un achat important en paiement par carte bleue d’une part et en espèces d’autre part. Voilà donc que la justice s’est intéressée à un achat réalisé par Juju d’Oran en 1997. Il avait acheté une Patek Phlippe à 250 000 francs (38 000 €) en versant 150 000 francs en espèces. 250 000 francs, c’est tout de même 30 fois un salaire mensuel à 8 000 francs. Et la justice soupçonne que cet argent venait de sommes détournées de SOS-Racisme et de la FIDL, obscur syndicat lycéen de la nébuleuse trotsko-socialiste.

Juju et une de ses montres

Ah au fait : vous ne savez peut-être pas qui est Juju d’Oran. Eh bien, je vous le présente :
Julien Dray, député socialiste, né en 1955 à Oran (Algérie), membre de la garde rapprochée de la candidate Ségolène Royal à l’élection présidentielle, ex-futur ministre de l’Intérieur de l’ex-future présidente Royal.
Dès son élection, Nicolas Sarkozy lui a proposé le poste de ministre de l’Intérieur, qu’il a froidement décliné.
Comme une grande partie des éléphants, hippopotames et autres rhinocéros du Parti socialiste, Julien Dray, dont le frère fut un cogneur éminent du Bétar sioniste, est un ancien trotskyste. Lui, c’est par la LCR de Krivine qu’il est passé, tout comme Henri Weber ou David Assouline, pardon, Messieurs les Sénateur Henri Weber et David Assouline tandis que Jospin, Mélenchon et Cambadélis sont, eux, passé par l’OCI lambertiste, avant que celle-ci devienne le Parti des travailleurs, puis récemment le Parti ouvrier indépendant.
Mais Juju a vite fait de rejoindre le parti de la rose dès l’automne 1981, quelques mois après la victoire de Mitterrand. Son premier grand coup réussi sera la création, téléguidée par l’Élysée, de SOS-Racisme, qui a été le véritable tremplin de sa carrière politicienne. Après des années d’obscures lutes de tendances et de courants, il a choisi la voie de la sagesse en se mettant au service de Ségolène, ce qui lui a valu de devenir porte-parole du parti.
Bref, un parfait hippopotame de la politique politicienne.
On murmure que Sarko va remanier son gouvernement à l’occasion de la nouvelle année. Je n’ai qu’un conseil à donner à Juju : accepter l’éventuelle nouvelle proposition de Nicolas d’entrer dans son gouvernement. Il pourrait faire… ministre du Temps qui passe, aux côtés d’autres JRMV (jeunes révolutionnaires mal vieillis).

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 16 décembre 2008

N° 93 - Des pieds et des mains

"Le mouvement du 14 décembre éternel", par Emad Hajjaj

Chacun devrait avoir droit à son quart d’heure de gloire médiatique au moins une fois dans sa vie. Et les fameuses quinze minutes dont parlait Andy Warhol devraient être inscrites dans le CV de tout candidat à un emploi, ou du moins à certains emplois.
Évidemment, la gloire médiatique n’est pas forcément glorieuse et dans bien des cas, il s’agit plutôt d’une infamie.Cette semaine, deux hommes ont eu, dans le monde arabo-musulman et au-delà, dans le monde tout court, leur quart d’heure médiatique pour avoir pratiqué des disciplines qui ne sont pas encore homologuées comme sports olympiques. On peut dire qu’ils ont fait des pieds et des mains pour cela.

Le premier est le Cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui, recteur de la mosquée Al Azhar et ancien Grand Mufti de la République ( ?) d’Égypte de 1986 à 1996. Un homme qui vient d’avoir 80 ans le 28 octobre (une circonstance atténuante ?).
Ce peu respectable vieillard vient de défrayer la chronique arabo-musulmane en serrant publiquement la main de Shimon Peres, président (du royaume ?) d’Israël. Ce faisant, il s’est, je le crains, définitivement interdit le passage au Paradis, car l’Étre suprême dont il prétend être l’interprète majeur n’a sûrement pas vu d’un bon oeil ce « serrage de main au Chitane » (Satan) (en arabe : لمس يد الشيطان lams yad acchaitane). Critiqué à juste titre avec virulence par l’opinion, le Cheikh pharaonique s’est défendu maladroitement, en laissant entendre qu’il avait serré la main du père de la bombe atomique sioniste, par inadvertance, au milieu de celle de 20 autres personnes, bref qu’il n’avait pas reconnu celui qui a été récemment, par la grâce de Sa Très Gracieuse Majesté la Reine des Rosbifs, fait Chevalier du Très Distingué Ordre de Saint-Michel et Saint- Georges, dont la devise est tout un programme : Auspicium melioris aevi (jalon pour un âge meilleur)…
Ce à quoi un quidam égyptien a répondu : « Mais enfin, même mon fils de 3 ans reconnaît Shimon Peres s’il le voit au milieu d’une foule ». Tantaoui a quelques circonstances en quelque sorte atténuantes : il a donc 80 ans, et surtout, il est…un fonctionnaire égyptien, c’est-à-dire aux ordres du Pharaon. Peut-on attendre d’un serviteur qu’il fasse moins pire que son maître ?
Le second m’est nettement plus sympathique. Il s’agit de Mountadher Al Zaïdi, 29 ans, entré dans l’histoire comme le « lanceur de chaussures ». Ce correspondant à Baghdad de la chaîne télévisée irakienne exilée en Égypte Al Baghdadiya a accédé instantanément à la gloire populaire planétaire en jetant vers George Bush et son valet Nuri Al Maliki ses deux chaussures, lors d’une conférence de presse, et prononcé ces mots : « Voilà un cadeau des Irakiens. C'est le baiser de l'adieu, espèce de chien ». L’homme a été immédiatement maîtrisé par les gros bras de la garde du Premier ministre fantoche, qui l’ont plaqué au sol et immédiatement tabassé, avant de l’emmener dans un coin à l’abri des caméras pour lui faire subir le traitement qu’on peut facilement imaginer. Un porte-parole des guignols du « gouvernement » de Bagdad a déclaré sans rire que le journaliste allait subir des tests pour voir s’il consommait de l’alcool ou de la drogue et qu’on allait l’interroger pour déterminer s’il avait reçu de l’argent pour jeter ses chaussures sur Bush ! Ce genre de déclarations disent tout sur ces sanglants guignols.
On ne peut que reprocher une chose à l’inventeur du « lancer de souliers contre les tyrans » (en arabe : رمي الأحذية على الطغاة rami al ahdiya ala attoughate), c’est d’avoir raté sa cible. Il aurait pu quand même s’entraîner un peu avant sa performance ! Et surtout, il aurait du centrer son tir, pour augmenter ses chances d’atteindre soit Bush soit Al Maliki. En tout cas, on attend la suite en haletant : le régime fantoche de Baghdad poussera-t-il le ridicule et l’ignominie jusqu’à le juger ? Et à le faire condamner ? Et à quoi ? À cirer des chaussures dans la Zone Verte ?
200 avocats arabes et internationaux ont déjà exprimé leur volonté de défendre gratuitement le lanceur, un Italien l’a proposé comme prochain Prix Nobel de la Paix et un appel à sa libération immédiate a été lancé, qu’on peut signer en ligne ici. En attendant de devenir, au moins, ministre des sports dans l’Irak libéré, Mountadher Al Zaïdi, s’il sort vivant des mains des sbires d’Al Maliki, pourrait animer un talk show original à une heure de grande écoute sur Al Baghdadiya ou tout autre télé, qui pourrait s’appeler « Jetez la chaussure » (en arabe : آرموا الأحذية Ermou al ahdiya) . Je vous laisse imaginer le contenu de l’émission.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !


Bonus !


L’affaire du lancer de chaussures sur Bush
« Je suis entrée dans l’histoire »





Salle de presse
« Prière d’enlever d’enlever vos chaussures avant d’entrer dans la salle »



Il y a chaussures … et chaussures, explique Jamal Al Rifaay, dessinateur du quotidien jordanien Addustour.
En haut, les chaussures de Muntadher Al Zaïdi, déjà entrées dans l’histoire.
En bas, la chaussure de l’occupant, dans laquelle les fantoches de Bagdad sont traînés …vers les poubelles de l’histoire


mardi 9 décembre 2008

N°92 - Aïd joyeux à Peshawar , Noël triste à Kaboul

Les 60 000 boys and girls envoyés par l’Occident démocratique en Afghanistan pour civiliser les sauvages barbus sont de grands enfants, c’est bien connu. Et à l’approche de Noël, ils attendent impatiemment leurs colis de Noël. Malheureusement pour eux, cette année, leurs hottes resteront désespérément vides, le Père Noël étant tombé sur un os. Je laisse au courageux envoyé spécial du Figaro à Peshawar, le soin de vous raconter ce joli conte d’Aïd :

« Soixante-deux camions ont été incendiés, dimanche, dans un terminal utilisé pour approvisionner les troupes de l'Otan en Afghanistan.
Un cauchemar. Il est 18 heures, la nuit vient de tomber sur Peshawar, la populeuse capitale de la province du Nord-Ouest, que jouxtent les Zones tribales pakistanaises. Sur la Ring Road, le périphérique local à six voies, la circulation est encore relativement intense, avec son mélange de camions peinturlurés, de 4 × 4 aux verres fumés, d'antiques rickshaws, et de camionnettes défoncées transportant les moutons vivants, qui seront tués mardi, pour la fête de l'Aïd, commémorant le sacrifice d'Abraham.
Notre guide arrête la voiture devant un portail sur lequel est indiqué «Port World Logistics». Pas un chat. Pas de lumière dans la loge du gardien : il a été abattu ce matin même, peu après 3 heures. Derrière, une large colonne de fumée, faiblement éclairée par la lumière blafarde d'un lointain projecteur. Partout, des véhicules calcinés. Il y a surtout des camions porte-containers, mais aussi quelques Jeeps Humvee de l'armée américaine. Des dizaines et des dizaines de camions brûlés. À 300 mètres, on distingue les lumières d'une station-service d'Attack, l'une des compagnies pétrolières privées du Pakistan. Rutilante avec ses pompes à essence neuves, elle est intacte. Sur leur parking, trône la carcasse calcinée d'un camion pakistanais immatriculé au Balouchistan. Son container en acier noir a été visiblement épargné par les flammes. Il porte le sceau officiel de l'American Bureau of Shipping, avec l'aigle et la foudre, symboles de l'armée américaine. En lettres blanches, est également peint son numéro d'im­matriculation : APHU 6636167 4561. Sur le même côté de cet énorme container, il y a une affiche de papier blanc, collée avec du ruban adhésif. Y est écrit, en caractères machine noirs : «Case Designator B6-B-FAY». Sur une deuxième affiche, est écrit : «These items are allocated for the Afghan National Army.» En contrebas de la station-service, on distingue encore des rangées de porte-containers calcinés. Le feu a détruit l'intégralité des biens du camp logistique al-Faisal.
Le personnel de la station-service nous raconte l'attaque. Équipés de lance-roquettes et de fusils d'assaut, les talibans sont arrivés à 400, vers 3 heures du matin. Ils ont bloqué la Ring Road de part et d'autre du camp al-Faisal et du Port World Logistics. Ensuite, prenant tout leur temps, les talibans ont incendié les camions un à un. Une fois leur coup fini, ils disparurent dans la nature. »
Source : Le Figaro, 8/12/2008

Scène de chaos au Port World Logistic. Équipés de lance-roquettes et de fusils d'assaut, 400 talibans sont arrivés vers 3 heures du matin pour incendier tous les véhicules du dépôt. Photo AP

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 2 décembre 2008

N°91 - Rififi à Mumbai

La spectaculaire attaque terroriste de Mumbai à de quoi donner du grain à moudre aux scénaristes de Bollywood. Loin d’être l’oeuvre de je ne sais quelle branche indo-pakistanaise d’Al Qaïda, il semblerait bien plutôt qu’elle soit sortie du cerveau fécond d’un certain Ibrahim Dawood, un des plus grands gangsters de Mumbai, aujourd’hui réfugié au Pakistan, d’où il devrait être extradé vers l’Inde. C’est cette menace d’extradition qui l’aurait conduit à organiser le débarquement de Mumbai. Ibrahim Dawood avait organisé une série d’attentats à la bombe dans la même ville en 1993, qui firent 300 morts.


Et Ibrahim Dawood n’est pas n’importe qui. Rapidement, dès le début de sa carrière criminelle, il établit des relations de travail avec les services secrets indiens, puis US, pour le compte desquels il achemine de l’argent aux moujahidine afghans en lutte contre les occupants soviétiques, argent provenant entre autres d’un casino installé à Katmandou, au Népal. Puis il se brouille avec ses amis, qui lui reprochent d’avoir fourni des faux papiers à des pirates de l’air musulmans, et s’enfuit au Pakistan, continuant ses affaires entre le Pakistan et les Émirats du Golfe.

Le rabbin Holtzberg et sa femme, morts dans l'attaque de la Chabad House

Pourquoi les commandos ont-ils choisi d’attaquer et d’occuper entre autres la Nariman House ? Cet immeuble abrite le Centre Chabad, un centre émanation de la secte des Loubavitch et qui accueille les centaines de jeunes Israéliens qui viennent s’éclater en Inde après leurs 3 ans de service militaire, mais qui semble bien être une couverture commode pour les affaires de blanchiment d’argent sale du Mossad et de la mafia israéliens. Le réseau mondial des Chabad Houses s’étend de la Colombie au Japon. La justice US avait démantelé en 1989 un réseau criminel de blanchiment d’argent sale qui avait des ramifications à Los Angeles, dans le New Jersey, en Colombie, en Israël et à la Chabad House de Seattle. Les personnes condamnées étaient toutes des honorables membres du Mossad

En 2007, la police israélienne a arrêté, dans le cadre d’une enquête sur des opérations de blanchiment, Yosef Aharanov, directeur de la Young Chabad Association, et responsable en 1996 de la campagne "Bibi is Good for the Jews", pour appuyer la candidature de Benjamin Netanyahou aux élections. Un autre suspect dans cette même affaire est notre vieil ami Arkadi Gyadamak, la grande star absente du procès parisien de l’Angolagate et grand mafieux devant l’Éternel.

Il existe des Chabad House à Bogota et Barranquilla, Colombie; La Paz, Bolivie; Kinshasa, Congo; San José, Costa Rica; Santo Domingo, République Dominicaine; Quito, Équateur; Tbilisi, Géorgie; Bakou, Quba, et Sumqait, Azerbaïdjan; Pékin, Guangzhou, Shanghai et Hong Kong, Chine; Guatemala City, Guatémala; Luang Prabang, Laos; Cancun et Tijuana, MMexique; Kathmandou, Népal; Cusco et Lima, Pérou; Chiang Mai, Phuket et Koh Samui, Thaïlande; Caracas, Venezuela; Ho Chi Minh Ville, Vietnam et Tokyo, Japon.
En Inde il y a des Chabad House à Bangalore, Goa e Manali.

Allez les scénaristes, au boulot ! Le titre du film est déjà tout trouvé : Black Friday 2

Film indien sur les attentats de 1993 à Mumbai


Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 25 novembre 2008

N°90 - La poupée de porcelaine dans le magasin d'éléphants


« Poufiasses » - « Morues » : ce sont les épithètes que se lancent à la tête les socialistes français, à l’occasion du Combat du Siècle, de la Très Grande Corrida, du Mégacrépage de Chignons qu’est l’élection de la nouvelle Première Secrétaire du Parti, le psychomélodrame qui tient la France entière en haleine depuis une semaine. Jamais on n’avait vu ça : la lutte pour le Poste Suprême a mobilisé plus d’énergie et de salive que n’importe quelle « vraie » campagne électorale. Mais est-ce vraiment si nouveau ?
Au sortir de la Libération, le combat au couteau eut lieu entre Daniel Mayer et Guy Mollet. En 1971, nouveau combat au couteau, entre Guy Mollet, toujours lui, et François Mitterrand. En 1979, ce fut le duel Mitterrand-Rocard.
La seule grande différence avec les précédents affrontements, c’est que cette fois-ci, le duel pour le fauteuil a lieu entre deux femmes. Pas étonnant, vu le rythme auquel les spermatozoïdes disparaissent.
L’enjeu de ces duels n’est pas la ligne politique, ce ne sont pas les choix de programme, mais simplement LE fauteuil. Et à partir de ce fauteuil, l'investiture à la candidature pour la présidentielle de 2012.
À ma gauche, la bouledogue lilloise, Martine Aubry, fille de son papa Jacques Delors et mairesse de Lille.
À ma droite, la lévrière afghane des Deux-Sèvres, Ségolène Royal, ex-compagne du Secrétaire général sortant François Hollande, et présidente de la région Poitou-Charentes.
Au milieu, la commission de « récolement » du parti, dont la France entière a découvert l’existence en même temps que le mot. Drôle de mot, « le récolement est l’opération qui consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire : la présence du bien dans les collections, sa localisation, l’état du bien, son marquage, la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvres, catalogues ». Oui, vous avez bien lu, un récolement, c’est un inventaire de musée.
En fait de musée, le parti socialiste a tout du magasin d’éléphants. Et Ségolène serait donc la poupée de porcelaine.
On saura ce soir qui, de la bouledogue ou de la lévrière, l’emportera. Que ce soit Marie-Ségo ou Martine, dans un cas comme dans l’autre, les éléphants sont mal barrés.
Aman El Kayman, délégué du MDDE (Mouvement de défense des défenses d’éléphants)

PS : et dire que l’enjeu de ce combat, c’est de savoir laquelle des candidates perdra l’élection de 2012 face à Nicolas …Pffftttt…
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 18 novembre 2008

N°89 - Réunion du GéFaim !

Moi, Ayman El Kayman,
- Considérant l’incapacité des puissants de ce monde à mettre fin à la crise mondiale du capitalisme,
- Attendu que les dirigeants des pays du G20 réunis à Washington le week-end dernier ne représentent qu’eux-mêmes et n’ont fait que blablater,
- Considérant que les plus frappés par la crise mondiale ne sont pas ceux qu’on dit,
Appelle tous les déshérités de la planète à se réunir pour le sommet du GéFaim
afin de décider des mesures d’urgence à prendre pour remettre le monde à l’endroit :
- Interdiction immédiate de tous les paradis fiscaux ;
- Interdiction immédiate de tous les parachutes, dorés, argentés et plombés ;
- Fermeture de toutes les bourses capitalistes ;
- Interdiction de tout commerce visant à des profits avec des biens publics ;
- Interdiction de toute production et de tout commerce d’armes visant à tuer des êtres vivants.
Lieu de la rencontre : le Marigot aux Kaymans
Date de la rencontre : tout de suite.
Signé : Ayman El Kayman, président autoproclamé du GéFaim

Manifestation à Monaco, contre les paradis fiscaux



Cliquez sur la carte pour l'agrandir



Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 11 novembre 2008

N° 88 - Qu’est-ce qu’on fête ? Qu’est-ce qu’on commémore ?

Le slogan de l’ère Sarkozy, c’est sans aucun doute « Modernisons, modernisons, il en restera toujours quelque chose ». Ainsi, Nicolas a confié une mission de la plus haute importance à une commission d’historiens et de militaires : réfléchir à une modernisation des commémorations nationales.
L’affaire a éclaté à la veille du 11 novembre, où l’on commémore la TGB* de 14-18.
André Kaspi, l’éminent historien qui préside cette commission, remet ce mercredi 12 novembre son rapport, dans lequel il préconise de diminuer le nombre de commémorations.
Interviewé par Claire Servajean sur France-Inter le 10 novembre, il déclare :
"Les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses. Elles atteignent aujourd’hui le nombre de 12, engendrant une désaffectation et une incompréhension de la part d’une très grande majorité, un affaiblissement de la mémoire collective, et des particularismes qui vont à l’encontre de l’unité nationale. Alors, s’agissant des dates, ce que je propose, […], c’est que 3 dates devraient faire l’objet d’une commémoration nationale : le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie, et le 14 juillet qui exalte les valeurs de la révolution nationale, le tout étant intégré dans le processus de la construction européenne. Mais, je n’ai jamais demandé à ce que d’autres dates ou commémorations soient supprimées. […] Les autres dates deviendraient des commémorations locales ou régionales revêtant de temps à autre un aspect exceptionnel comme ce qui le cas en 2004 pour les débarquements alliés de 1944. […]”.
Comme le fait remarquer mon collègue satirique wissembourgeois pumpernickel, « La Révolution nationale (RN) est l'idéologie officielle du régime de l’État français mis en place par Monsieur P. Pétain en juillet 1940. Ses principes sont une adaptation des idées de la droite nationaliste de l'époque à un régime de gouvernement « de crise » : confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs, rejet du parlementarisme et du multipartisme, corporatisme stigmatisation des responsables supposés de la défaite : le Troisième République, le Front populaire, les communistes, les juifs, les francs-maçons, tous considérés comme des traîtres à la Patrie, antisémitisme d'État, organicisme : chaque classe sociale étant censée être solidaire des autres afin de maintenir l'ordre socialapologie des valeurs traditionnelles : la devise de l’État français est Travail, Famille, Patrie, culte de la personnalité. Je ne savais pas que c'était tout cela que je fêtais le 14 juillet, vous non plus sans doute. »
C’était notre rubrique : lapsus révélateurs.
Intrigué par cette affaire, je me suis renseigné. Et j’ai enfin trouvé la liste de ces fameuses douze journées de commémoration nationale. Je vous la livre, car je crois que vous êtes nombreux à ne pas la connaître par cœur :
> 27 janvier, journée du souvenir de l'holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité.
> Dernier dimanche d'avril, journée nationale de la Déportation.
> 8 mai, célébration de l'armistice de 1945.
> 10 mai, commémoration de l'abolition de l'esclavage.
> 8 juin, hommage aux morts de la guerre d'Indochine.
> 17 juin, hommage à Jean Moulin.
> 18 juin, l'appel du général de Gaulle
> 14 juillet, fête nationale.
> 16 juillet, hommage aux victimes des persécutions racistes et antisémites de l'État français et hommage aux Justes de France.
> 25 septembre, hommage aux harkis.
> 22 octobre, hommage à Guy Môcquet et à ses compagnons fusillés.
> 11 novembre, armistice de 1918.
> 5 décembre, hommage aux morts de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie.
Sur ces douze jours, seuls les 3 que Kaspi propose de garder sont fériés : le 8 Mai, le 14 Juillet et le 11 Novembre.
J’ai deux propositions alternatives :
> réduire le nombre de jours à la fois fériés et commémoratifs à un seul : le 6 décembre, qu’on appellerait la JNT, Journée Nationale de la Tristesse, où chacun serait libre de pleurer sur ce qui lui fait le plus de peine. Pourquoi le 6 décembre ? Mais voyons, c’est la Saint-Nicolas ! Et on pourrait garder le 14 Juillet comme JNJ, Journée nationale de la joie, où on fêterait la prise de la vieille Bastille et on conjurerait les tentatives d’en construire une nouvelle. Cela conviendrait, me semble-t-il, tout à fait au rythme bipolaire (maniaco-dépressif) du Président Sarkozy.
> encore mieux, choisir pour fêter la JNT le…29 février. Comme il n’y en a qu’un tous les quatre ans, ce serait la mesure de modernisation la plus sarkozyennement révolutionnaire qu’on puisse imaginer.
Mais j’aimerais soulever un autre problème, celui des jours fériés. En France, il y en a aussi 12. Ce sont ceux-ci :
Le Jour de l'An 1er Janvier
Le lundi de Pâques
L’Ascension
La Fête du Travail 1er Mai
La Fête de la Victoire de 1945 le 8 Mai
Le Lundi de Pentecôte
Le 14 Juillet, Fête Nationale
L’Assomption 15 Août
La Toussaint 1er Novembre
La Fête de l'Armistice 11 Novembre
Le Jour de Noël. 25 Décembre
Il n’y a rien qui vous frappe ? Eh bien, 7 de ces dates n’ont rien de laïc, ce sont des fêtes religieuses chrétiennes.
Moi, si j’étais un Français laïc, ça me gênerait.
Pourquoi un bouddhiste, un hindouiste, un musulman, un juif, un adepte du vaudou, un zoroastrien, un animiste ou tout simplement un athée devrait-il fêter la naissance, la mort et la résurrection du Christ ou sa montée au ciel, ainsi que celle de sa maman ?
Si la France était une république vraiment laïque, elle conserverait comme jours fériés nationaux le 1er Mai, le 8 Mai, le 14 juillet et le 11 Novembre et laisserait 8 autres journées en option, à prendre selon ses convictions religieuses ou philosophiques.
Libre à chacun de prendre des congés pour le Nouvel An de son choix, juif, musulman, bouddhiste ou zoroastrien, et de commémorer les événements qui comptent pour lui ou elle, que ce soit la mort d’Emiliano Zapata (210 Avril 1919), du Mahatma Gandhi (30 Janvier 1948), de Martin Luther King (4 Avril 1968), de Malcolm X (21 Février 1965), de Che Guevara (8 Octobre 1967) ou de Thomas Sankara (15 Octobre 1987), le génocide arménien (24 Avril 1915), cambodgien (17 Avril 1975) ou rwandais (7 Avril 1994) [comme quoi les mois d’avril sont meurtriers].
Les commerçants afficheraient la liste de leurs jours fériés et les salariés les indiqueraient à leurs employeurs.
Et voilà. Aussi simple que ça.
Ayman El Kayman, président honoraire de la MELRJFF (Mission d’étude de la laïcisation des jours fériés en France)
*TGB : Très Grande Boucherie (10 millions de morts, dont 300 000 rien qu’à Verdun, ce qui, rétrospectivement, est bien peu par rapport aux 60 millions de la TTGB – Très Très Grande Boucherie – de 1939-1945)

Le 29 décembre 1890, 300 hommes, femmes et enfants du peuple Lakota Miniconju furent massacrés avec 4 mitrailleuses Hotchkiss par les hommes du 7ème Régiment de Cavalerie de l’US Army, à Wounded Knee, au Dakota du Sud. Pourquoi ne pas commémorer ce haut fait de civilisation, par exemple ? Qu’en pense Monsieur Kaspi, spécialiste des USA ?

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 4 novembre 2008

N°87 - Black Tuesday: Shalom Barack!

Le voici donc venu, ce Mardi Noir. Pour vous donner une idée de ce qui vous - nous - attend, je vous présente l'homme qui sera le chef de cabinet de Beaufils Baraqué Idéal, si celui-ci, comme prévu, est élu. Je pense que ça se passe de commentaires.

Le conseiller Israélien d’Obama, prochain chef de cabinet
à la Maison Blanche
par Orly Azoulay, ynetnews, 2/11/2008. Traduit par Djazaïri

Le député du Congrès usaméricain Rahm Emanuel , ex-conseiller de Clinton après avoir servi comme volontaire dans l’armée israélienne pendant la première guerre du Golfe, pourrait être désigné chef de cabinet si le candidat Démocrate remporte les élections.

Israël pourrait avoir une plus forte représentation à la Maison Blanche que ce qu’il envisageait au cas où Barack Obama, le candidat Démocrate à la présidentielle, sortirait victorieux du scrutin du 4 novembre.

Le député Rahm Emanuel, qui a servi dans l’armée israélienne et parle même un peu l’hébreu, pourrait être désigné comme le prochain chef de cabinet à la Maison Blanche.
Né à Chicago, Emanuel, 49 ans, représente actuellement l’État de l’Illinois à la Chambre des Représentants. Il est aussi un des plus proches conseillers d’Obama et le candidat à la présidentielle l’a qualifié aussi bien d’ami que de partenaire politique.

Benjamin, le père d’Emmanuel, est un médecin né en Israël. Sa mère, Martha, est une juive usaméricaine qui travaille pour une association de Chicago pour les droits civiques. Enfant, Emmanuel a reçu une éducation religieuse dans une école conservatrice et parlait hébreu avec son père à la maison.

Quand Bill Clinton entama sa campagne présidentielle, il désigna Rahm Emanuel pour diriger le comité des finances de sa campagne. Mais Emanuel en démissionna pour se porter volontaire dans l’armée israélienne quant la guerre du Golfe éclata. Il servit dans une des bases du nord d’Israël jusqu’à la fin de la guerre et, à son retour aux USA, il devint conseiller de Clinton à la Maison Blanche pendant près de huit années.

En 2003, Emanuel décida de se lancer dans sa propre carrière politique et fut élu député de l’État de l’Illinois. En 2006, il fut élu président du Comité Démocrate de campagne du Congrès et aida le parti à obtenir la majorité à la Chambre des Représentants.
Emanuel à rejoint la campagne d’Obama dès le début, après avoir décliné une offre de Bill Clinton pour s’associer à la campagne de son épouse Hillary en vue de l’investiture démocrate pour la présidentielle.

Amy, l’épouse du député, s’est convertie au judaïsme peu de temps avant leur mariage. Ils ont deux enfants, tous deux scolarisés dans une école juive à Chicago. Obama a déjà annoncé que s’il devenait le prochain président US, il emmènerait Emanuel avec lui à la Maison Blanche, peut-être en qualité de chef de cabinet.

Source : Obama's Israeli adviser: Next White House chief of staff?
Article original publié le 2/11/2008
Traduit par Djazaïri, rédacteur du blog Mounadil al Djazaïri et ami de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur et la source.
URL de cet article sur Tlaxcala :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6242&lg=fr

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 28 octobre 2008

N° 86 -Pourquoi je voterai(s) mardi prochain pour l’Oncle Jack et pas pour Beaufils Baracké Idéal

Imaginons 5 minutes que je sois un humain, vivant quelque part entre l’Atlantique et le Pacfique, disposant de tous mes papiers en règle et citoyen de la plus belle démocratie du monde.
Le 4 Novembre, dès l’aube, à l’heure où blanchit l’autoroute et rougeoie encore l’enseigne du McDo alors que celle du KFC clignote, je me rendrai donc à mon bureau de vote.
Et je déposerai mon bulletin dans l’urne.
Et ce sera celui de mon seul héros vivant, j’ai nommé Johnny McCain, Héros Rescapé de la Grande Guerre Patriotique contre le Bolchevisme Asiatique et de sa ravissante cocandidate, la Reine de l’Alaska, Sarah-la-Pâlichonne-qui-tire-plus-vite-que-son-ombre.
Pourquoi donc vas-tu voter pour cet horrible républicain quasi-facho et cette pétasse paléolithique ? Me demanderez-vous, avec un hoquet d’indignation.
Je vous répondrai brièvement : seul l’Oncle Jack est capable d’achever le boulot si bien engagé par Jojo l’Ahuri.
Seul McCain est capable d’enfoncer définitivement les boys dans le bourbier irakien, dans le bourbier afghan et pakistanais et de les lancer se noyer dans d’autres bourbiers, en Iran, en Syrie et pourquoi pas, en Colombie, en Bolivie et au Venezuela.
Seul McCain est capable d’achever d’unifier la révolte des peuples du monde contre l’Empire et de provoquer le soulèvement inéluctable des pauvres et des opprimés dans son propre pays.
Bref, je voterai pour celui qui a de bonnes chances d’être le Grand Fossoyeur de la pseudo-Amérique.
Car voyez-vous, si je votais pour Beaufils Baracké Idéal, Mister Black Colgate – s’il est encore en vie le 4 novembre, bien sûr -, il risque de faire remonter en selle les quatre Cavaliers de l’Apocalypse, qui sont en train de tomber de cheval, en redonnant un visage humain au Système Yankee. Bref, de procéder à un lifting qui ne fera qu’accorder un nouveau sursis à l’Empire, comme l’ont fait les présidents démocrates qui se sont succédés depuis Kennedy, les Johnson, Carter et autres Clinton.
Non, vraiment, croyez-moi, seul McCain est dans la lignée des Grands Hommes dont l’Amérique a besoin pour se débarrasser d’elle-même et commencer à redevenir un paradis sur terre, ce qu’elle était avant 1492.
Seul McCain est à la hauteur des Vraiment Grands, Nixon, Reagan, Bush 1, Bush 2, bref tous ces cow-boys qui pensaient avec leurs bottes, mangeaient avec leurs oreilles et parlaient avec leur …(vous avez compris, inutile de vous choquer avec des gros mots), et surtout, dégainaient toujours les premiers.
Seul l’Oncle Jack pourra dire dans 4 ans – s’il est encore en vie -, s’il est élu : « L’Amérique était au bord du gouffre, je lui ai fait faire un grand pas en avant ».

Ayman El Kayman, agent clandestin du KKK (Komité Kapitaliste Kaymanesque)



Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain ! et quel mardi !!! un mardi noir, quelle que sera l'issue !!!

mardi 21 octobre 2008

N°85 - Pas de parachute ni de prison pour les écureuils


3 dirigeants de la Caisse d’Épargne L’Écureuil, Charles Milhaud, président, Nicolas Mérindol, directeur général et Julien Carmona, en charge des finances et des risques, ont démissionné dimanche 19 Octobre de leurs postes. Môssieu Milhaud a précisé, en annonçant sa démission, qu’il ne demanderait aucune indemnité. Nous voilà soulagés.

"Je suis particulièrement frustrée et découragée de la survenance de cet événement", a dit Christine Lagarde, ministre française de l’Économie (qui est plus à l’aise pour s’exprimer en anglais qu’en français), à la sortie du premier conseil d'administration de la société de refinancement des banques, mise en place par le gouvernement pour les aider à emprunter.
Pourquoi donc les 3 écureuils en chef ont-ils démissionné ? Oh, pour une broutille : il ont joué des noisettes au célèbre casino appelée LA BOURSE et ils les ont perdues. Ce sont les risques du métier d’écureuil.

Les noisettes se montaient tout de même à 640 millions d’Euro et ne leur appartenaient pas puisqu’elles leur avaient été confiées par leurs clients.

Charles, Nicolas et Julien ont de la chance de vivre dans une démocratie libérale.

S’ils vivaient dans un petit pays nommé El Salvador, ils auraient du souci à se faire : le candidat le mieux placé à l’élection présidentielle du 15 mars prochain, Mauricio Funes, vient de déclarer : « Nous mettrons en prison tous ceux qui auront volé l’argent du peuple ».

Quelle horreur ! Mais bon, Mauricio Funes est le candidat du Front Farabundo Marti de Libération Nationale, un horrible mouvement communiste, qui n’a aucun respect pour les droits des écureuils. Mais en France, les écureuils sont une espèce protégée, et on reconnaît que le vol de noisettes fait partie de leur identité.

Ayman El Kayman, délégué du FLN (Front de Libéralisation des Noisettes)

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 7 octobre 2008

N°84 - Adjectifs

Lundi : ajouter toujours noir
Mardi : ajouter toujours noir
Mercredi : ajouter toujours noir
Jeudi : ajouter toujours noir
Vendredi : ajouter toujours noir
Samedi : ajouter toujours noir
Dimanche : ne rien ajouter. La Bourse est fermée.

Main : ajouter toujours invisible quand on parle du marché, étrangère quand on parle de subversion, baladeuse quand on parle du Président.

Capitalisme : ajouter toujours démocratique, pour ceux qui croiraient qu'il ne l'est pas.

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 30 septembre 2008

N° 83 - Welcome to the the USSA !


Sacré Jojo ! Tu nous a tous bien eus ! Et pas seulement nous ! Tu les a tous eus, les chantres du capitalime le plus sauvage, les adorateurs du marché-comme-unique-régulateur-de-l'économie, les reagnomiciens qui nous rabâchaient que "L'État n'est pas la solution mais le problème" !, les Chicago Boys de Milton "AlCapone" Friedman ! Tu l'as fait ! Tu as nationalisé !



Bref, en ce beau mois de septembre 2008 de l'ère chrétienne, toi Gyorgy Vissiaranovitch Bush, tu as tenté - et presque réussi - ta prise du Palais d'Hiver (ici représenté par le NYSE, le New York Stock Exchange, autrement dit la Bourse) et proclamé la naissance de l'Union des Républiques socialistes soviétiques d'Amérique sans même changer son sigle, simplement en changeant le sens du premier"S" de USSA. Les United Suprime States of America sont donc devenus les United Socialist States of America.
La Douma de Washington fait bien sûr de la résistance, car elle trouve la facture de ta révolution un peu élevée (700 milliards de dollars, c'est pas rien, c'est le prix de 5 ans de de guerre en Irak) mais tu sauras, o génial dirigeant, trouver le moyen de secouer ce bastion féodal pour lui extorquer le magot. Et si ça ne va pas par des moyens parlementaires, il te reste toujous la solution chère à ton illustre prédécesseur Joseph Dougatchvili, le braquage de la Chase Manhattan Bank.

Longue vie au Président Baoush, qu'il vive longtemps, très longtemps !
Ayman Kaymanovitch Beria, sergent-chef du KGB (Kapitalisme à la George Bush)


Merci au blog http://levillagedesnrv.20minutes-blogs.fr/ pour les images et à Nouriel Roubini pour avoir inspiré cette chronique.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

jeudi 11 septembre 2008

N°82 - Nine Eleven, ou le pic impérial


11 septembre : cette date s’inscrit en lettres de feu, comme une enseigne au néon d’un casino de Las Vegas, dans la mémoire vive des contemporains. Ou plutôt en chiffres : 9/11, Nine Eleven, comme disent les Yankees.
Le monde a donc commémoré encore une fois – la septième – le 11 Septembre 2001, ce mardi noir qui vit s’effondrer le symbole commercial suprême de ce qu entrera peut-être dans l’histoire comme le dernier Empire. Le nom même des fameuses tours jumelles de Manhattan affichait la raison sociale de cet Empire : World Trade Center, centre du commerce mondial. Tout commentaire semble superflu.
Le 11/09/2001 est paradoxal : jamais en effet un événement aussi obscur n’a mis autant en lumière l’état réel de la planète et de l’humanité qui la peuple.
7 ans plus tard, on peut faire quelques constats.
Tout d’abord, jamais cette petite phrase de Mao Tsé-Toung n’a semblé aussi pertinente : « Les réactionnaires sont comme ces idiots qui soulèvent une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. » En déployant l'étendard de la « guerre mondiale contre le terrorisme » pour sa croisade de conquête du monde, l’Empire a commencé à creuser sa propre tombe. En Afghanistan, en Iraq, au Liban, il est allé de défaites tactiques en défaites tactiques, vers sa grande défaite stratégique.
La direction politico-militaro-bureaucratique de l’Empire (Maison Blanche, Pentagone, CIA) semble désormais avor perdu le Nord et ne plus savoir où donner de la tête, hésitant entre une extension de ses aventures guerrières (de l’Irak et de l’Afghanistan vers l’Iran et le Pakistan) et un repli en bon ordre, tant que ce sera encore possible.
Les deux options sont dangereuses. Dans le premier cas, de nouvelles vagues de combattants se dresseraient contre les mercenaires de l’Empire et leur infligeraient de nouvelles pertes cruelles. Dans le deuxième cas, chaque retrait(e) encouragerait de nouvelles offensives de résistance.
Bref, le 11/9 a marqué le sommet de la courbe en forme de cloche (dite courbe de Hubbert) qui pourrait représenter l’histoire de l’Empire. Depuis, celui-ci s’est engagé dans le versant descendant de la courbe, qui ressemble fort à une pente savonneuse. On pourrait parler de pic impérial, comme on parle de pic pétrolier.

Le pic impérial d’un précédent Empire


Bien sûr, l’Empire ne crèvera pas demain matin. Mais il ne durera pas non plus mille ans. Essoufflé au bout de 7 ans de « guerre mondiale contre le terrorisme », face à un ennemi qu’il a un mal fou à identifier, localiser et neutraliser – et pour cause, puisqu’il est issu principalement de son imagination délirante et perverse – l’Empire semble désormais s’acheminer vers un changement de cible et un retour au bon vieil ennemi atavique : le Russe !
Le premier acte tragi-comique de cette nouvelle farce s’est joué dans le Caucase, où le psychopathe Saakachvili a, en 5 jours, rallié plus de voix d’électeurs US pour le candidat guerrier républicain John McCain que tous les meetings réunis. Tragique : le massacre de 2100 civils ossètes dans la nuit du 7 au 8 Août à Tskhinvali par les artilleurs géorgiens, entraînés et équipés par Israël et USA. Comique : la défaite rapide et définitive de l’armée géorgienne face à l’armée russe 5 jours plus tard.
Mao Tsé-Toung disait dans une autre de ses petites phrases que le tigre blessé à mort peut faire contre beaucoup de dégâts. On peut dire cela de l’Empire, dont les 3 armes principales sont aujourd’hui :
1. l’imprimerie où il imprime ses planches de billets verts sans valeur. De plus en plus de pays refusent désormais cette monnaie de singe, dont, paraît-il, même les cartels colombiens de la cocaïne ne veulent plus, préférant être payés en Euro…
2. son arsenal guerrier, inégalé dans l’histoire de l’humanité. Mais qui ne lui a permis de soumettre ni l’Irak, ni l’Afghanistan, ni le Liban.
3. sa machine de propagande planétaire. De plus en plus de gens s’en détournent, ils zappent tout simplement et vont chercher la vérité ailleurs, sur Telesur, Al Jazeera ou Planeta, ou encore les milliers de sites Internet qui font entendre un autre son de cloche que CNN et autres His Master’s Voice.
Que vont donc pouvoir inventer les maîtres washingtoniens du discours pour tenter de freiner la dégringolade de l’Empire ?

Ces derniers jours, en tout cas, ils ont bien l’air d’être en panne d’inspiration.
Il suffisait pour s’en convaincre de voir et d’entendre le pitoyable pantin Deubelyou bafouiller sur CNN qu’il fallait « gagner la bataille idéologique »* et bredouiller qu’il avait décidé de retirer 8 000 hommes d’Irak et d’en envoyer 4 500 de plus en Afghanistan. Cela leur fera de belles jambes…de bois (ce qui est une façon de parler, car les prothèses articulées ne sont évidemment plus en bois, du moins pour les petits soldats de l’Empire).

*Connaît-il seulement le sens des mots qu’on lui souffle ?

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 26 août 2008

N° 81-Sandra, princesse du Caucase

Traductions disponibles : Español  Português  
La Signora Carla Bruni Tedeschi Sarkozy a du souci à se faire : au hit parade des First Ladies de la presse people, elle est sérieusement menacée.
Le danger vient de l’Est, du Caucase, et plus précisément de Tbilissi, capitale de la Géorgie.
La concurrente s’appelle Sandra Roelofs et elle est l’épouse de Mikhaïl Saakachvilli, président psychopathe de la Géorgie. Et elle est plus jeune exactement d’un an que Carla.
Qu’est-ce donc qui peut pousser des femmes intelligentes, cultivées, aisées, belles, grandes et minces à lier leur sort à celui de nabots psychopathes ? L’attrait du pouvoir ? La fascination pour le mal ? Le masochisme ? Ou tout simplement le besoin de dominer des hommes qui leur sont humainement inférieurs? J’avoue que ces questions dépassent mes capacités de compréhension de l’âme humaine, en particulier féminine.
Mais peut-être l’âme n’a-t-elle rien à voir dans cette histoire.
Sandra Roelofs (prononcer : Roulofs), donc : cette très belle Néerlandaise a fait des brillantes études, écrivant sa thèse sur certains aspects du français parlé en Belgique. Après son diplôme, obtenu en 1991, elle a rencontré Mikhaïl Saakachvili alors qu’elle suivait le même cours que lui sur les droits de l’homme à Strasbourg, en 1993. Coup de foudre.
Le couple a vécu quelques années à New York avant de retourner en Géorgie en 1996. À Tbilissi, la belle Sandra a travaillé à la Croix-Rouge, au consulat des Pays-Bas et comme correspondante de la radio néerlandaise. En 1998, comme il se doit, elle a créé une fondation humanitaire, la SOCO Foundation (http://www.soco.ge/).
Polyvalente et multiactive, elle a partagé son temps entre de nombreuses activités, notamment l’enseignement du français aux nouveaux businessmen géorgiens et les activités de consultante pour les entreprises néerlandaises désireuses d’investir en Géorgie et dans le Caucase.
Fortement engagée dans les activités liées au programme du Millenium des Nations Unies, elle a en outre trouvé le temps d’apprendre le géorgien et le mingrélien (ce qu’i fait qu’elle connaît en tout sept langues avec le néerlandais, l’anglais, l’allemand, le français et le russe).
L’année dernière, elle a décroché en outre le diplôme d’infirmière de l’École d’infirmières de Tbilissi, ce qui peut être fort utile vu la santé mentale plus que fragile de son époux et les guerres qui vont ensanglanter son pays d’adoption dans les mois et années qui viennent.
Elle a aussi créé une station de radio de musique classique, avec l’aide de la coopération néerlandaise.
En 2005, Sandra a publié ses mémoires précoces, Histoire d’une idéaliste, en néerlandais. Le livre a été traduit successivement en géorgien, ukrainien russe, et turc, mais jusqu’à présent dans aucune autre langue.
Gageons qu’avec la fracassante entrée en scène de la Géorgie dans les médias planétaires, ce livre va être traduit dans d’autres langues.
Par les extraits dont j’ai pu avoir connaissance grâce à la Komsomolskaïa Pravda, j’ai l’impression que la belle Sandra a un petit côté Marie-Chantal touchant.
Il faut dire qu’elle avait, il y a quatre ans, déjà déclaré que son Micha chéri s’inscrivait dans la tradition des grands leaders géorgiens comme…Joseph Staline (natif de Gori…) et Béria (le chef du Guépéou, prédéceseur du KGB et du FSB).

Citations des Pensées de la Présidente Sandra :
« Si les Géorgiens sont européens ? Bien sûr!Les premiers hommes sont arrivés en Europe en provenance du Kenya, en passant par la Géorgie». (ce n’est pas le chemin le plus court)

«Quand je suis allée à un concert avec lui la première fois, il ne s’est presque pas aperçu de mes nouvelles chaussures. Il n’avait d’yeux que pour les photographes et les caméras.»

«Micha était certain d’être l’unique espoir pour ce pays, et moi aussi j’en étais convaincue. Une fois il a dit qu’il avait bien vécu pendant 35 ans et qu’il était prêt à mourir…et moi je me suis mise à pleurer...»

«La presse a publié un Poisson d’Avril, comme qui Micha avait reçu en cadeau de son beau-père une Jaguar de 48 000 dollars... Mon commentaire: Micha une voiture comme ça, Micha la mérite, parce qu’en Géorgie il n’y a pas tant d’hommes aussi sages et intelligents que lui».

«“Plutôt pas de réformes du tout que des demi-réformes!”: voilà la meilleure définition de la politique de Saakachvili».

Je vous faisais part plus haut de ma perplexité devant les mystères féminins. Peut-être l’astrologie nous aiderait-elle à comprendre ce qui amène à la constitution de tels couples, qui sont de parfaits remakes de la Belle et la Bête ? N’étant pas astrologue, je vous livre des éléments troublants : j’ai découvert en effet que Sandra, Carla et Micha sont nés à peu près le même jour, Carla le 23 décembre 1967, Micha le 21 Décembre 1967 et Sandra le 23 Décembre 1968. Ils sont donc tous les trois du signe du Capricorne. C’est un signe, ça, non ? Oui, mais un signe de quoi ? Je donne ma vielle langue de caïman au chat.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !



La presse russe n'y va pas de main morte avec Micha Saakachvilli. IL faut dire qu'il le mérite bien.

mardi 19 août 2008

N°80 - SOS-Géorgie : pas d'asile pour le président

* Ce titre est une allusion subtile au célèbre roman de García Marquez, Pas de lettre pour le colonel, et m'a été suggéré par mon éminent traducteur tlaxcaltèque Manuel Talens.


Voilà l'homme que l'on nous présente comme l'héroïque David qui, à la tête d'un "peuple qui a beaucoup souffert", combat l'ogre russe.
Mikhaïl Saakachvili a besoin d'une seule chose : que quelqu'un le mette de toute urgence dans un asile.
Ses amis yankees pourraient organiser un transport d'urgence vers une unité de soins psychiatriques spécialisée dans la cravatophagie. Le Pentagone doit bien avoir ça, non ?
À moins que le Docteur Bernard Kauchmar ne lui envoye un Transall médicalisé pour le transférer à Sainte-Anne ou au Val-de-Grâce ?
Peut-être le Docteur Karadzic, éminent psychiatre récemment émigré aux Pays-Bas, a-t-il des conseils thérapeutiques à dispenser ?
AEK, délégué de l'ASPC (Association pour les soins palliatifs aux cravatophages)

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !
L'agenda de Saakachvili

3 heures : attaque

6h : blitzkrieg
7h : petit déjeuner
12h : victoire
17h : demande d'aide

mardi 29 juillet 2008

N°79 - Lettre ouverte pour une otage colombienne

María Remedios
Óscocar
Zapatero

Rubalcaba

Velázquez

À Messieurs
José Luis Rodríguez Zapatero, Président du gouvernement,
Alfredo Pérez Rubalcaba, ministre de l’Intérieur,
Francisco Javier Velázquez, directeur général de la Police et de la Garde civile,
Madrid
Espagne

Messieurs,
Vous venez d’exécuter des ordres venus de Bogotá en procédant à l’arrestation de Madame María Remedios García Albert, que vos services ont présentée comme une « terroriste », « représentante des FARC en Europe».
Vous avez agi sur les ordres du Général Óscar Adolfo Naranjo Trujillo, alias Óscocar, chef de la narcopolice colombienne, et homme fort du narcogouvernement de votre collègue Álvaro Uribe, au sein duquel il coordonne le « travail » des cartels de la cocaïne et de la DEA US dans le cadre du « Plan Colombie ».

Messieurs,
Ce faisant vous avez mis les doigts dans un engrenage dangereux. En déclarant la guerre à la résistance populaire colombienne, vous mettez en danger la vie et la sécurité de centaines de milliers de touristes et d ‘expatriés espagnols, qui courent désormais le risque d’être capturés par des groupes de guérilla aux quatre coins de la planète, de Banjul à Manille et de Valparaiso à Stockholm.

Messieurs,
Ce faisant, vous hypothéquez l’avenir des relations entre l’Espagne et son ancienne colonie de la Nouvelle-Grenade. Demain, Maria Remedios sera ministre dans un gouvernement de la Nouvelle Colombie et elle risque fort de vous garder quelque rancune pour l’avoir traitée en terroriste.

Messieurs,
Il n’est pas trop tard pour réparer l’irréparable : vous pouvez donner l’ordre aux juges qui vous obéissent au doigt et à l’œil de remettre en liberté María Remedios García Albert et lui accorder l’asile politique, afin de lui permettre d’effectuer son travail diplomatique en toute sécurité.
Faute de quoi…

Vous ne pourrez pas prétendre ne pas avoir été prévenus.
Atentamente,



Depuis un marigot du Sud de la planète,
Sous-commandant Ayman
FARK
(Forces armées révolutionnaires kaymaniennes)


Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain (ou plutôt le suivant) !

mardi 22 juillet 2008

N°78 - Chute d’un Flamboyant

«Je suis né pour vivre sans tombeau et ce corps humain ne mourra jamais ; il n’est pas né seulement pour sentir les fleurs, mais aussi pour incendier, tuer, et tout réduire en poussière…»
Radovan Karadzic

Sur sa fiche de recherche d’Interpol, il est indiqué à la mention « Signes de distinction et caractéristiques » : « Comportement flamboyant ». C’est assez bien vu : Radovan Karadzic semblait sorti tout droit d’un film d’Emir Kusturica. Le psychiatre fou, le poète raté, le bras politique du boucher Ratko Mladic, est enfin tombé aux mains de la justice, serbe d’abord et, très bientôt internationale, puisqu’il va être incessamment transféré aux Pays-Bas pour y attendre d’être jugé par la Cour pénale internationale.
Ainsi a pris fin une cavale invraisemblable: comment en effet un homme aussi connu aurait-il pu rester clandestin pendant 13 ans dans un pays d'à peine 88 000 km2, et qui plus est, dans sa capitale, Belgrade, qui compte moins d’un million et demi d’habitants ? D’accord, il s’était déguisé en vieux baba adepte des médecines douces, massage, huiles parfumées et autres yogas. Mais quand même, on ne va pas nous faire croire que les autorités serbes ne savaient pas où il était.
Non, la décision a été politique : à peine élu, Boris Tadic a décidé de faire un geste pour contenter la fameuse communauté internationale et lui livrer le « Predsednik », le Président de l’éphémère et surréaliste République serbe de Pale. Je vous fiche mon billet que Bruxelles a mis le prix fort pour que Tadic livre Radovan. J’imagine que l’Union européenne a du payer une petite centaine de millions d’Euro.
Ceci dit, tout le monde s’accorde à dire que Radovan, véritable agité du bocal, n’était que la figure de proue du projet fasciste serbe en Bosnie, que le véritable artisan sur le terrain du génocide programmé et exécuté par les cetniks (les milciens serbes) était Ratko Mladic. Et là, c’est une autre paire de manches : Mladic a des appuis au sein de l’armée serbe et son arrestation risquerait de créer des remous sérieux en ex-Yougoslavie, ce qui n’est pas le cas avec l’arrestation de Radovan, lequel renvoie aux Serbes une image d’eux-mêmes humiliante.
En livrant le clown monténégrin à La Haye, Belgrade s’achète (à crédit) un passeport pour l’Europe civilisée.
Quant à la communauté internationale et à sa Cour pénale, on peut douter qu’elle arrive vraiment à faire la vérité sur le génocide bosniaque et à mettre en lumière les complicités françaises (Mitterrand puis Chirac), US (Clinton) et onusiennes (Boutros Ghali et Yakusi Akashi). Elle est à la botte du Conseil de sécurité. Et ayant dit cela, on a tout dit.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

mardi 15 juillet 2008

N°77 - Avec de tels pilotes…

Ainsi donc, l’Union pour la Méditerranée est née, à Paris, à la veille du 14 juillet 2008. Véritable avion ivre, ce nouveau « machin » (pour reprendre le terme de De Gaulle sur l’ONU) a deux pilotes dans lesquels on ne peut avoir aucune, mais alors aucune confiance du tout.
Le premier est un nabot mégalomane atteint du syndrome maniaco-dépressif – aussi appelé désordres bipolaires – qui, certes, se soigne (lithium, antidépresseurs, anxiolytiques et, au besoin, électro-chocs) mais dont on ne guérit jamais. Inutile d’en dire plus, ce n’est pas correct de tirer sur les ambulances.


Le second est un accro du Viagra qui vient de fêter ses 80 ans*. C’est un pilote professionnel de l’armée de l’air qui n’a plus piloté depuis belle lurette et qui a décroché son diplôme au début des années … 1950. En 58 ans, l’aviation a connu quelques progrès et il aurait besoin d’une petite remise à niveau.

Ce pilote se trouve aussi être l’inamovible président de l’Égypte depuis 27 ans. Il l’est devenu par la magie des successions dynastiques dont les régimes pharaoniques ont le secret, en octobre 1981, suite à l’exécution d’Anouar Sadate par des officiers islamo-nationalistes.

Puis il a été tranquillement « élu » et « réélu » en 1987, 1993, 1999 et 2005. les trois premières fois, il était candidat unique et a récolté plus de 95% des voix. En 2005, il y a eu un progrès historique : Moubarak n’était plus le seul candidat et il n’a eu « que » 85% des voix.

À ce rythme, il devrait atteindre un score démocratique de, disons, 52,5%, en 2029, lorsqu’il aura atteint l’âge de 101 ans. À moins que ces cures de Viagra ne l’empêchent de durer jusque-là et qu’il finisse plus tôt que prévu embaumé dans un sarcophage, auquel cas son cher fiston Gamal, le mal-nommé (qui fait insulte à son homonyme Gamal Abdelnasser) pourrait prendre sa succession, tout comme Bachar a pris la succession de son papa, le lion de Syrie.
La présence de Moubarak n’a pas suscité un centième de l’émotion démocratique suscitée par les visites de et à Kadhafi ou par la présence de Bachar El Assad à Paris. Pourtant, il y aurait eu de quoi : l’Égypte, pays arabe le plus peuplé, second destinataire d’aide US après Israël et avant la Colombie, vit sous l’état de siège depuis …30 ans, battant ainsi le record détenu auparavant par les Philippines de Marcos. Les Mukhabarat égyptiens, dirigés par le tout aussi inamovible général Solimane, sont parmi les services secrets les plus raffinés du monde et entretiennent une tradition de la torture vieille de 5000 ans et digne de figurer au patrimoine mondial de l’inhumanité. C’est pourquoi ils bénéficient de la confiance absolue et quasiment aveugle de la CIA, du MI6 et autres DST et ont fait bénéficier de leur savoir-faire toutes sortes de sbires de régimes amis, à commencer par leurs collègues algériens et…palestiniens (ceux de Abbas et Dahlan).
Franchement, vous embarqueriez-vous dans un avion guidé par un tel pilote ou co-pilote ? Non, j’en suis sûr : plutôt prendre une barque à Tanger ou Kélibia et affronter la flotte FRONTEX. Ou, mieux encore rester chez soi et se battre contre les tyrans. Comme le fait la jeunesse égyptienne, qui a fait preuve ces derniers mois d’un courage et d’une créativité exemplaire. Lisez à ce sujet l’intéressant article d’Yves Gonzalez-Quijano sur son blog et écoutez ce morceau de rap égyptien qui dit :
Opprimé, opprimé /Pas de liberté /Tout est coincé, bloqué / Les vols, assez ! / Nervis dépravés / Comme un moustique écrasé / Faut même pas bouger / Pouvoir d’achat envolé /Les pauvres toujours plus pauvres / Les riches toujours plus riches / Les classes moyennes toujours plus envolées /Chacun cherche à s’en tirer / Plus personne veut penser…



Et en bonus, je vous propose de voir comment la police du Raïs traite cette jeunesse, dans une vidéo d’août 2007…





…et comment la police du Raïs traite les femmes, dans cette vidéo de 9 secondes, tournée clandestinement dans un commissariat de police du pays des momies




* Événement salué par un concert de casseroles sur les terrasses du Caire, à l’appel de la nouvelle opposition sociale qui s’est manifesté par la tentative de grève générale du 6 avril dernier, durement réprimée, comme d’habitude.

Et en super-bonus, une caricature du Canard Enchaîné sur un autre éminent participant au sommet de création de l’UPM, l’aspirant au titre de challenger de Moubarak, j’ai nommé Zine El Abidine Ben Ali, alias BMD (Bac Moins Douze), qui, lui, n’a que 72 ans, n’est au pouvoir que depuis 1987 et a été constamment « élu » et « réélu », avec 99,4% de voix en 1989, avec 99,91% en 1994, avec 99,94% en 1999. Pour 2009 et 2014, il est même assuré de faire 100,99% des voix… Et en 2019, il n'aura que 83 ans, il pourra donc se représenter pour au moins encore 3 mandats...


Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !