Chacun devrait avoir droit à son quart d’heure de gloire médiatique au moins une fois dans sa vie. Et les fameuses quinze minutes dont parlait Andy Warhol devraient être inscrites dans le CV de tout candidat à un emploi, ou du moins à certains emplois.
Évidemment, la gloire médiatique n’est pas forcément glorieuse et dans bien des cas, il s’agit plutôt d’une infamie.Cette semaine, deux hommes ont eu, dans le monde arabo-musulman et au-delà, dans le monde tout court, leur quart d’heure médiatique pour avoir pratiqué des disciplines qui ne sont pas encore homologuées comme sports olympiques. On peut dire qu’ils ont fait des pieds et des mains pour cela.
Le premier est le Cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui, recteur de la mosquée Al Azhar et ancien Grand Mufti de la République ( ?) d’Égypte de 1986 à 1996. Un homme qui vient d’avoir 80 ans le 28 octobre (une circonstance atténuante ?).
Ce peu respectable vieillard vient de défrayer la chronique arabo-musulmane en serrant publiquement la main de Shimon Peres, président (du royaume ?) d’Israël. Ce faisant, il s’est, je le crains, définitivement interdit le passage au Paradis, car l’Étre suprême dont il prétend être l’interprète majeur n’a sûrement pas vu d’un bon oeil ce « serrage de main au Chitane » (Satan) (en arabe : لمس يد الشيطان lams yad acchaitane). Critiqué à juste titre avec virulence par l’opinion, le Cheikh pharaonique s’est défendu maladroitement, en laissant entendre qu’il avait serré la main du père de la bombe atomique sioniste, par inadvertance, au milieu de celle de 20 autres personnes, bref qu’il n’avait pas reconnu celui qui a été récemment, par la grâce de Sa Très Gracieuse Majesté la Reine des Rosbifs, fait Chevalier du Très Distingué Ordre de Saint-Michel et Saint- Georges, dont la devise est tout un programme : Auspicium melioris aevi (jalon pour un âge meilleur)…
Ce à quoi un quidam égyptien a répondu : « Mais enfin, même mon fils de 3 ans reconnaît Shimon Peres s’il le voit au milieu d’une foule ». Tantaoui a quelques circonstances en quelque sorte atténuantes : il a donc 80 ans, et surtout, il est…un fonctionnaire égyptien, c’est-à-dire aux ordres du Pharaon. Peut-on attendre d’un serviteur qu’il fasse moins pire que son maître ?
Le second m’est nettement plus sympathique. Il s’agit de Mountadher Al Zaïdi, 29 ans, entré dans l’histoire comme le « lanceur de chaussures ». Ce correspondant à Baghdad de la chaîne télévisée irakienne exilée en Égypte Al Baghdadiya a accédé instantanément à la gloire populaire planétaire en jetant vers George Bush et son valet Nuri Al Maliki ses deux chaussures, lors d’une conférence de presse, et prononcé ces mots : « Voilà un cadeau des Irakiens. C'est le baiser de l'adieu, espèce de chien ». L’homme a été immédiatement maîtrisé par les gros bras de la garde du Premier ministre fantoche, qui l’ont plaqué au sol et immédiatement tabassé, avant de l’emmener dans un coin à l’abri des caméras pour lui faire subir le traitement qu’on peut facilement imaginer. Un porte-parole des guignols du « gouvernement » de Bagdad a déclaré sans rire que le journaliste allait subir des tests pour voir s’il consommait de l’alcool ou de la drogue et qu’on allait l’interroger pour déterminer s’il avait reçu de l’argent pour jeter ses chaussures sur Bush ! Ce genre de déclarations disent tout sur ces sanglants guignols.
On ne peut que reprocher une chose à l’inventeur du « lancer de souliers contre les tyrans » (en arabe : رمي الأحذية على الطغاة rami al ahdiya ala attoughate), c’est d’avoir raté sa cible. Il aurait pu quand même s’entraîner un peu avant sa performance ! Et surtout, il aurait du centrer son tir, pour augmenter ses chances d’atteindre soit Bush soit Al Maliki. En tout cas, on attend la suite en haletant : le régime fantoche de Baghdad poussera-t-il le ridicule et l’ignominie jusqu’à le juger ? Et à le faire condamner ? Et à quoi ? À cirer des chaussures dans la Zone Verte ?
200 avocats arabes et internationaux ont déjà exprimé leur volonté de défendre gratuitement le lanceur, un Italien l’a proposé comme prochain Prix Nobel de la Paix et un appel à sa libération immédiate a été lancé, qu’on peut signer en ligne ici. En attendant de devenir, au moins, ministre des sports dans l’Irak libéré, Mountadher Al Zaïdi, s’il sort vivant des mains des sbires d’Al Maliki, pourrait animer un talk show original à une heure de grande écoute sur Al Baghdadiya ou tout autre télé, qui pourrait s’appeler « Jetez la chaussure » (en arabe : آرموا الأحذية Ermou al ahdiya) . Je vous laisse imaginer le contenu de l’émission.
Évidemment, la gloire médiatique n’est pas forcément glorieuse et dans bien des cas, il s’agit plutôt d’une infamie.Cette semaine, deux hommes ont eu, dans le monde arabo-musulman et au-delà, dans le monde tout court, leur quart d’heure médiatique pour avoir pratiqué des disciplines qui ne sont pas encore homologuées comme sports olympiques. On peut dire qu’ils ont fait des pieds et des mains pour cela.
Le premier est le Cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui, recteur de la mosquée Al Azhar et ancien Grand Mufti de la République ( ?) d’Égypte de 1986 à 1996. Un homme qui vient d’avoir 80 ans le 28 octobre (une circonstance atténuante ?).
Ce peu respectable vieillard vient de défrayer la chronique arabo-musulmane en serrant publiquement la main de Shimon Peres, président (du royaume ?) d’Israël. Ce faisant, il s’est, je le crains, définitivement interdit le passage au Paradis, car l’Étre suprême dont il prétend être l’interprète majeur n’a sûrement pas vu d’un bon oeil ce « serrage de main au Chitane » (Satan) (en arabe : لمس يد الشيطان lams yad acchaitane). Critiqué à juste titre avec virulence par l’opinion, le Cheikh pharaonique s’est défendu maladroitement, en laissant entendre qu’il avait serré la main du père de la bombe atomique sioniste, par inadvertance, au milieu de celle de 20 autres personnes, bref qu’il n’avait pas reconnu celui qui a été récemment, par la grâce de Sa Très Gracieuse Majesté la Reine des Rosbifs, fait Chevalier du Très Distingué Ordre de Saint-Michel et Saint- Georges, dont la devise est tout un programme : Auspicium melioris aevi (jalon pour un âge meilleur)…
Ce à quoi un quidam égyptien a répondu : « Mais enfin, même mon fils de 3 ans reconnaît Shimon Peres s’il le voit au milieu d’une foule ». Tantaoui a quelques circonstances en quelque sorte atténuantes : il a donc 80 ans, et surtout, il est…un fonctionnaire égyptien, c’est-à-dire aux ordres du Pharaon. Peut-on attendre d’un serviteur qu’il fasse moins pire que son maître ?
Le second m’est nettement plus sympathique. Il s’agit de Mountadher Al Zaïdi, 29 ans, entré dans l’histoire comme le « lanceur de chaussures ». Ce correspondant à Baghdad de la chaîne télévisée irakienne exilée en Égypte Al Baghdadiya a accédé instantanément à la gloire populaire planétaire en jetant vers George Bush et son valet Nuri Al Maliki ses deux chaussures, lors d’une conférence de presse, et prononcé ces mots : « Voilà un cadeau des Irakiens. C'est le baiser de l'adieu, espèce de chien ». L’homme a été immédiatement maîtrisé par les gros bras de la garde du Premier ministre fantoche, qui l’ont plaqué au sol et immédiatement tabassé, avant de l’emmener dans un coin à l’abri des caméras pour lui faire subir le traitement qu’on peut facilement imaginer. Un porte-parole des guignols du « gouvernement » de Bagdad a déclaré sans rire que le journaliste allait subir des tests pour voir s’il consommait de l’alcool ou de la drogue et qu’on allait l’interroger pour déterminer s’il avait reçu de l’argent pour jeter ses chaussures sur Bush ! Ce genre de déclarations disent tout sur ces sanglants guignols.
On ne peut que reprocher une chose à l’inventeur du « lancer de souliers contre les tyrans » (en arabe : رمي الأحذية على الطغاة rami al ahdiya ala attoughate), c’est d’avoir raté sa cible. Il aurait pu quand même s’entraîner un peu avant sa performance ! Et surtout, il aurait du centrer son tir, pour augmenter ses chances d’atteindre soit Bush soit Al Maliki. En tout cas, on attend la suite en haletant : le régime fantoche de Baghdad poussera-t-il le ridicule et l’ignominie jusqu’à le juger ? Et à le faire condamner ? Et à quoi ? À cirer des chaussures dans la Zone Verte ?
200 avocats arabes et internationaux ont déjà exprimé leur volonté de défendre gratuitement le lanceur, un Italien l’a proposé comme prochain Prix Nobel de la Paix et un appel à sa libération immédiate a été lancé, qu’on peut signer en ligne ici. En attendant de devenir, au moins, ministre des sports dans l’Irak libéré, Mountadher Al Zaïdi, s’il sort vivant des mains des sbires d’Al Maliki, pourrait animer un talk show original à une heure de grande écoute sur Al Baghdadiya ou tout autre télé, qui pourrait s’appeler « Jetez la chaussure » (en arabe : آرموا الأحذية Ermou al ahdiya) . Je vous laisse imaginer le contenu de l’émission.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !
Bonus !
L’affaire du lancer de chaussures sur Bush
« Je suis entrée dans l’histoire »
Salle de presse
« Prière d’enlever d’enlever vos chaussures avant d’entrer dans la salle »
Il y a chaussures … et chaussures, explique Jamal Al Rifaay, dessinateur du quotidien jordanien Addustour.
En haut, les chaussures de Muntadher Al Zaïdi, déjà entrées dans l’histoire.
En bas, la chaussure de l’occupant, dans laquelle les fantoches de Bagdad sont traînés …vers les poubelles de l’histoire
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