Les 60 000 boys and girls envoyés par l’Occident démocratique en Afghanistan pour civiliser les sauvages barbus sont de grands enfants, c’est bien connu. Et à l’approche de Noël, ils attendent impatiemment leurs colis de Noël. Malheureusement pour eux, cette année, leurs hottes resteront désespérément vides, le Père Noël étant tombé sur un os. Je laisse au courageux envoyé spécial du Figaro à Peshawar, le soin de vous raconter ce joli conte d’Aïd :
« Soixante-deux camions ont été incendiés, dimanche, dans un terminal utilisé pour approvisionner les troupes de l'Otan en Afghanistan.
Un cauchemar. Il est 18 heures, la nuit vient de tomber sur Peshawar, la populeuse capitale de la province du Nord-Ouest, que jouxtent les Zones tribales pakistanaises. Sur la Ring Road, le périphérique local à six voies, la circulation est encore relativement intense, avec son mélange de camions peinturlurés, de 4 × 4 aux verres fumés, d'antiques rickshaws, et de camionnettes défoncées transportant les moutons vivants, qui seront tués mardi, pour la fête de l'Aïd, commémorant le sacrifice d'Abraham.
Notre guide arrête la voiture devant un portail sur lequel est indiqué «Port World Logistics». Pas un chat. Pas de lumière dans la loge du gardien : il a été abattu ce matin même, peu après 3 heures. Derrière, une large colonne de fumée, faiblement éclairée par la lumière blafarde d'un lointain projecteur. Partout, des véhicules calcinés. Il y a surtout des camions porte-containers, mais aussi quelques Jeeps Humvee de l'armée américaine. Des dizaines et des dizaines de camions brûlés. À 300 mètres, on distingue les lumières d'une station-service d'Attack, l'une des compagnies pétrolières privées du Pakistan. Rutilante avec ses pompes à essence neuves, elle est intacte. Sur leur parking, trône la carcasse calcinée d'un camion pakistanais immatriculé au Balouchistan. Son container en acier noir a été visiblement épargné par les flammes. Il porte le sceau officiel de l'American Bureau of Shipping, avec l'aigle et la foudre, symboles de l'armée américaine. En lettres blanches, est également peint son numéro d'immatriculation : APHU 6636167 4561. Sur le même côté de cet énorme container, il y a une affiche de papier blanc, collée avec du ruban adhésif. Y est écrit, en caractères machine noirs : «Case Designator B6-B-FAY». Sur une deuxième affiche, est écrit : «These items are allocated for the Afghan National Army.» En contrebas de la station-service, on distingue encore des rangées de porte-containers calcinés. Le feu a détruit l'intégralité des biens du camp logistique al-Faisal.
Le personnel de la station-service nous raconte l'attaque. Équipés de lance-roquettes et de fusils d'assaut, les talibans sont arrivés à 400, vers 3 heures du matin. Ils ont bloqué la Ring Road de part et d'autre du camp al-Faisal et du Port World Logistics. Ensuite, prenant tout leur temps, les talibans ont incendié les camions un à un. Une fois leur coup fini, ils disparurent dans la nature. »
Source : Le Figaro, 8/12/2008
« Soixante-deux camions ont été incendiés, dimanche, dans un terminal utilisé pour approvisionner les troupes de l'Otan en Afghanistan.
Un cauchemar. Il est 18 heures, la nuit vient de tomber sur Peshawar, la populeuse capitale de la province du Nord-Ouest, que jouxtent les Zones tribales pakistanaises. Sur la Ring Road, le périphérique local à six voies, la circulation est encore relativement intense, avec son mélange de camions peinturlurés, de 4 × 4 aux verres fumés, d'antiques rickshaws, et de camionnettes défoncées transportant les moutons vivants, qui seront tués mardi, pour la fête de l'Aïd, commémorant le sacrifice d'Abraham.
Notre guide arrête la voiture devant un portail sur lequel est indiqué «Port World Logistics». Pas un chat. Pas de lumière dans la loge du gardien : il a été abattu ce matin même, peu après 3 heures. Derrière, une large colonne de fumée, faiblement éclairée par la lumière blafarde d'un lointain projecteur. Partout, des véhicules calcinés. Il y a surtout des camions porte-containers, mais aussi quelques Jeeps Humvee de l'armée américaine. Des dizaines et des dizaines de camions brûlés. À 300 mètres, on distingue les lumières d'une station-service d'Attack, l'une des compagnies pétrolières privées du Pakistan. Rutilante avec ses pompes à essence neuves, elle est intacte. Sur leur parking, trône la carcasse calcinée d'un camion pakistanais immatriculé au Balouchistan. Son container en acier noir a été visiblement épargné par les flammes. Il porte le sceau officiel de l'American Bureau of Shipping, avec l'aigle et la foudre, symboles de l'armée américaine. En lettres blanches, est également peint son numéro d'immatriculation : APHU 6636167 4561. Sur le même côté de cet énorme container, il y a une affiche de papier blanc, collée avec du ruban adhésif. Y est écrit, en caractères machine noirs : «Case Designator B6-B-FAY». Sur une deuxième affiche, est écrit : «These items are allocated for the Afghan National Army.» En contrebas de la station-service, on distingue encore des rangées de porte-containers calcinés. Le feu a détruit l'intégralité des biens du camp logistique al-Faisal.
Le personnel de la station-service nous raconte l'attaque. Équipés de lance-roquettes et de fusils d'assaut, les talibans sont arrivés à 400, vers 3 heures du matin. Ils ont bloqué la Ring Road de part et d'autre du camp al-Faisal et du Port World Logistics. Ensuite, prenant tout leur temps, les talibans ont incendié les camions un à un. Une fois leur coup fini, ils disparurent dans la nature. »
Source : Le Figaro, 8/12/2008
Scène de chaos au Port World Logistic. Équipés de lance-roquettes et de fusils d'assaut, 400 talibans sont arrivés vers 3 heures du matin pour incendier tous les véhicules du dépôt. Photo AP
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !
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