On demandait un jour à un soldat israélien posté à un de ces
fameux et sinistres check-points comment il distinguait un Juif d'un Arabe.
"C'est simple, les Palestiniens ont un regard de Juifs traqués".
L'histoire de l'État juif est celle d'une longue opération
"Nuit et Brouillard" qui semble devoir durer éternellement. Mais tout
a une fin, les Empires comme leurs chancres. Venons-en à l'actuel chapitre de
cette opération.
Il aura fallu sept jours et sept nuits, 180 morts
palestiniens, plus de 500 missiles sionistes anti-missiles gazaouis à 100 000
dollars pièce et surtout, la fin du Mondial, pour que "le monde"
commence à réagir, en bas et en haut. Des réactions pour le moins bizarres.
En haut, le pompon revient à François Hollande – à tout
seigneur tout honneur, en ce lendemain de 14 juillet hyper-militariste n'ayant
rien à voir avec les sans-culottes et les femmes des faubourgs de 89 :" Je ne
vais pas ici dire qu’on est pro-israélien ou pro-palestinien, on est pour la
paix. Parce que la situation au Proche Orient peut être explosive (…) Le
conflit israélo-palestinien ne peut s’importer en France. Il ne peut pas y
avoir de dérives et de débordements, d’intrusion ou de volonté d’intrusion dans
des lieux de culte, que ce soient des synagogues comme cela s’est passé hier
(dimanche), mais je dirai la même chose pour des mosquées, des églises, des
temples […] L’antisémitisme ne peut pas être utilisé parce qu’il y a un conflit
entre Israël et la Palestine(…)La France veut un État palestinien à côté
d’Israël. C’est notre position constante, elle ne changera pas."
(Interview du 14 juillet 2014*) Nous n'allons pas faire l'insulte à nos lecteurs
d'analyser ces phrases pitoyables, elles ne méritent aucun commentaire. Elles
ne font que rabâcher au ras des pâquerettes la vulgate dominante de Washington
à Stockholm, chez les actionnaires principaux de la Banque mondiale et leurs
béni-oui-oui.
A peu près au même moment, dans la même douce France, la
gendarmerie d'Artix, dans les Pyrénées-Atlantiques a procédé à l'enlèvement
d'un drap blanc accroché à un pont portant une inscription en lettres noires, "Israël assassin".
Une enquête judiciaire est en cours pour trouver les
auteurs de cet acte. Et si on les trouve, seront-ils inculpés ? Et de quoi, SVP
? De délit d'antisémitisme, peut-être ? On serait tenté de rire à s'en déchirer
la gorge si les choses n'étaient pas si tragiques, et à l'échelle planétaire.
En bas, la situation est pour le moins paradoxale :
alors que l'opinion diffuse des citoyens de base d'Europe, des Amériques et
pourtour méditerranéen est dans sa majorité plus que jamais dégoûtée du
sionisme agressif, les mouvements de solidarité avec le peuple palestinien
semblent avoir fondu comme beurre au soleil. Cela est sans doute lié à la crise
généralisée du militantisme de papa du XXème siècle, mais il y a d'autres
raisons plus précises. L'exemple qu'ont voulu faire les sionistes en tuant dix
militants turcs désarmés à bord du Mavi Marmara a eu les effets
escomptés. Il a tout simplement semé la terreur chez tous ceux qui auraient été
tentés de s'engager dans la voie d'une solidarité physique, concrète, en allant
sans armes sur le terrain du combat. Où sont donc passées les flottilles pour Gaza
? D'autre part le chantage massif à l'antisémitisme des dirigeants sionistes,
relayé servilement par la grande majorité des pouvoirs établis, a eu de quoi
refroidir bien des ardeurs. Et enfin, les mouvements do solidarité se sont
retrouvés, dans de nombreux pays, caporalisés par ces étranges personnages que
sont les "Juifs antisionistes". Bref, il semble bien que les seuls
autorisés à critiquer – modérément – l'État juif soient les Juifs ou ceux qui
leur font allégeance. Pour notre part, nous ne soutenons les Palestiniens ni
parce qu'ils sont arabes, ou musulmans ou chrétiens mais parce qu'ils sont
privés de leurs droits naturels. Et nous ne sommes pas hostiles à Israël parce
que c'est un État juif, mais parce que c'est un État qui ne répond en rien aux
critères d'un État de droit. Si les Palestiniens étaient juifs et Israël un État
bouddhiste qui leur ferait subir le même traitement, nous aurions la même
position.
Raisonnons un peu sur les événements qui viennent de
s'enchaîner.
3 adolescents sortant d'une discothèque disparaissent une
nuit. Cela arrive tous les samedis soirs aux quatre coins du globe. Ont-ils été
victimes de dealers de hash ou de crack auprès desquels ils avaient une facture
en retard ? Ou de satyres amateurs de chair fraîche ? Ou d'une bande de voyous
russes, géorgiens, druzes ou que sais-je encore ? Le problème, c'est que les
ados sont non seulement juifs, mais israéliens et appartiennent à des familles
de colons squattant illégalement une terre qui ne leur appartient pas. Et comme
beaucoup d'enfants de colons, ils étudiaient dans une yeshiva, une école religieuse,
sans doute parce qu'il n'y a pas 'autre possibilité dans le coin qu'ils squattent.
Si cela se trouve, ils ne sont pas plus religieux que les chaussettes de
Wolfowitz. Et voilà que la machine de propagande se déclenche: "3
étudiants de yeshiva kidnappés en Cisjordanie". Évidemment, ils ne peuvent
avoir été kidnappés que par des Palestiniens. On retrouve, nous a-t-on dit,
leurs cadavres quelques jours plus tard. Pour les gangsters qui dirigent l'État
juif, il n'y a pas l'ombre d'un doute : cet acte horrible ne peut avoir été
commis que par le Hamas ! Si on vous le dit, c'est que c'est vrai, circulez, il
n'y a rien à voir. En plus de 60 ans de résistance armée palestinienne, les
groupes qui l'ont constituée ont toujours revendiqué leurs actes. Pourquoi
aucun groupe n'a-t-il revendiqué celui-ci ? Quel intérêt le Hamas, composé de
gens qui ont un cerveau, aurait-il eu à tuer trois gamins dans une phase plus
que délicate où il tente de se rabibocher avec le pitoyable Fatah de Mahmoud
Abbas pour présenter un front commun dans des négociations de plus en plus
improbables, tandis que Netanyahou claironne que sa ligne de défense contre l'État
islamique se trouve au bord du Jourdain ? On peut penser ce qu'on veut du
Hamas, sauf que ce sont de tels crétins.
L'État juif – terme horrible s'il en fut, mais c'est celui
qu'utilisent ses opérateurs – perdra la nouvelle "bataille" de Gaza
comme il a perdu la guerre du Liban en 2006. S'il continue à s'acharner à
refuser de dissoudre son système néfaste pour sauver les humains sur lesquels
il règne, il va se fracasser la tête dans le mur qu'il s'est construit,
"dôme de fer" inclus.
Pour conclure, une blague juive, telle qu'on la raconte à Tel Aviv :
Pour conclure, une blague juive, telle qu'on la raconte à Tel Aviv :
"Un Israélien juif optimiste apprend l'arabe/Un
israélien juif pessimiste apprend l'anglais/Un israélien juif réaliste apprend
à nager".
Le mois d'août approche. Et si on allait à la plage à Gaza ?
Le mois d'août approche. Et si on allait à la plage à Gaza ?
Ayman El Kayman, alligatoridé végétarien qui évite ainsi les casse-têtes du licite et de l'illicite
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à la semaine prochaine
*"Le Président de la République a eu ce soir un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benyamin NETANYAHOU. Il lui a exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza. Il lui a rappelé que la France condamne fermement ces agressions. Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces. Le Président de la République rappelle la nécessité de prévenir l’escalade des violences." (Communiqué de l’Élysée, 9 juillet 2014)
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