Cette photo, prise à Conakry le 28 septembre 2009, nous dit à peu près tout sur le rapport Nord-Sud. les 4 policiers qui arrêtent un manifestant sont vêtus de bric et de broc. L'un d'eux porte une salopette bleue défraîchie avec l'inscription POLIZEI, c'est-à-dire police en allemand. Sans doute un signe de la "générosité" de l'Europe riche, qui est prête à tout pour pouvoir continuer à s'approvisionner à vil prix en bauxite de Guinée. La Guinée de Sékou Touré avait reçu un don fraternel de brise-glaces de l'Union soviétique. La Guinée post-moderne ne reçoit que ce qu'elle mérite.
Même diversité d'accoutrements des "forces de l'ordre" dans cette autre scène du lundi 28 septembre.
Au moins 157 morts par balles, un millier de blessés, des femmes violées : Conakry, capitale de la Guinée a connu le 28 septembre un lundi noir. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le plus grand stade de Conakry pour dire leur opposition à l'éventuelle candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à l’élection présidentielle prévue en janvier 2010. Le capitaine Moussa Dadis Camara a pris le pouvoir en janvier, suite à la mort du président-dictateur Lansana Conté. Depuis, Captain Dadis défraie la chronique avec ses prestations ubuesques.Je vous en présente quelques-unes, qui circulent dans toute l’Afrique sous le nom de « Dadis Show ». Elles se passent de commentaire.
Tout d’abord, une interview surréaliste de Captain Dadis par RFI suite au massacre de Conakry.
Best Off des Dadis Shows
« Je suis beaucoup gêné avec les civils »
Captain Dadis humilie l'ambassadeur de Russie
"Nous sommes des révolutionnaires progressistes": Monologue du Captain
Et le meilleur pour la fin !
Conakry, mercredi 10 juin 2009 : Captain Dadis interrompt au cours d’une rencontre publique l’ambassadeur d’Allemagne, Karl Prinz, qui avait eu le malheur de faire part des doutes de l’Union européenne sur la « démocratie » guinéenne, et lui fait la leçon, dans un mélange de français et d’allemand (qu’il a appris au cours de ses stages de parachutiste). Une scène d’anthologie.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

L’année dernière, Robert Bourgi, le Jacques Foccart de Sarkozy, l’a présenté officiellement à l’Élysée, ce qui était une manière de signifier aux Gabonais que le patron avait choisi le successeur de leur Père Ubu Père. Comme le disait Bourgi lui-même (qui parle de lui-même à la troisième personne) : « Au Gabon, la France n'a pas de candidat, mais le candidat de Robert Bourgi, c'est Ali Bongo. Or je suis un ami très écouté de Nicolas Sarkozy. De façon subliminale, l'électeur le comprendra. »