George Clooney et Elie Wiesel le 14 septembre aux Nations Unies
« Urgence Darfour », « Save Darfour » : c’est le slogan d’une campagne internationale qui bat son plein depuis quelques mois à travers le monde occidental. Pendant le week-end des 16-17 septembre, des rassemblements ont eu lieu à New York et à Paris, avec une faible participation, pour exiger une « intervention des Casques bleus pour mettre fin au génocide ».
Une précédente mobilisation avait rassemblé 5 à 7 000 personnes à Washington le 30 avril dernier. Les médias yankees avaient accordé une couverture plus importante à cette manifestation qu’à celle de 300 000 personnes la veille à New York contre la guerre d’Iraq ou encore aux millions de manifestants qui avaient défilé le 1er mai dans tous les USA pour protester contre les projets de loi répressifs contre l’immigration.
C’est que la campagne pour le Darfour bénéficie de la figure populaire de l’acteur George Clooney, qui en est le porte-parole. Le célèbre médecin de la série « Urgences » a été convaincu par son père Nick, journaliste de télévision et démocrate du Kentucky de se lancer dans cette nouvelle bataille douteuse.
Le 14 septembre 2006, George Clooney était donc la guest star du Conseil de sécurité des Nations Unies, aux côtés de la pleureuse professionnelle Elie Wiesel. Ils avaient été invités par John Bolton, l’ambassadeur US à l’ONU, pour plaider la cause, la cause…Mais au fait, la cause de qui et de quoi ?
Une guerre civile bat son plein au Darfour depuis 3 ans. Elle met aux prises des Soudanais de diverses factions et tribus, mais qui ont tous en commun d’être Noirs, musulmans et arabophones. Il n’y a pas ici de chrétiens comme au Sud-Soudan, où une guerre civile a duré 25 ans. Un des enjeux fondamentaux de cette guerre civile est le contrôle des points d’eau, vital dans une région frappée par la sécheresse depuis deux décennies.
Récemment, un accord de paix a été signé entre le gouvernement de Khartoum et les groupes « rebelles », qui sont soutenus notamment par la régime du Tchad voisin. 7 000 hommes de troupes de l’Union africaine sont censés faire respecter ce cessez-le-feu, avec l’aide logistique de l’OTAN Mais ces troupes doivent quitter le pays le 1er octobre. Le Conseil de sécurité a voté le 1er septembre une résolution stipulant l’envoi de 20 000 casques bleus au Soudan, mais le gouvernement de Khartoum a opposé un refus clair et net d’accepter ces troupes, disant qu’il les considèrerait comme des troupes d’invasion et les traiterait de la même manière que la résistance libanaise a traité les troupes israéliennes.
Du coup, Washington a mis en branle la machine à faire pleurer les chaumières, pour préparer le terrain à un coup de force militaire contre le Soudan ; Son objectif est clair : renverser le régime de Khartoum. Objectif partagé depuis longtemps par les Démocrates et les Républicains. Rappelons-nous en 1998 le bombardement , sur ordre de Bill Clinton, de l’usine de médicaments qui assurait 80% des besoins en médicaments du Soudan, présentée par Washington comme une usine de « gaz toxiques ». Et c’est cette position qui motive le refus de Khartoum de laisser pénétrer les Casques bleus sur son territoire.
Le Darfour est la région occidentale du Soudan. Il a la taille de la France, avec une population de 6 millions d'habitants.
Des ressources récemment découvertes ont suscité un intérêt très grand pour le Soudan parmi les compagnies yankees. On croit qu'il possède des réserves en pétrole rivalisant avec celles de l'Arabie saoudite. Il possède également de vastes poches de gaz naturel et son sous-sol abrite en outre l'un des trois gisements les plus importants au monde d'uranium de haute pureté, sans oublier qu'on y trouve aussi le quatrième gisement le plus important de cuivre.
Qui est à l’initiative de la campagne internationale « pour le Darfour » ? Comme par hasard, les grandes organisations sionistes juives et évangéliques (protestantes) US, relayées en France par la LICRA, SOS-Racisme et une nébuleuse de groupuscules juifs, noirs, laïcs et « humanitaires ». L’objectif de cette campagne est donc double :
1° - Détourner l’attention de la situation en Iraq, en Palestine et au Liban
2° - Faire pression pour une « ingérence humanitaire » au Soudan.
La campagne « urgence Darfour » n’est qu’une manière de préparer une nouvelle guerre d’agression contre un pays dont le gouvernement a commis le crime impardonnable de ne pas se plier aux ordres de l’Empire. George Clooney, qu’on croyait intelligent, n’a pas l’air d’avoir compris quels intérêts se cachent derrière cette campagne. Ou alors, il en est parfaitement conscient, ce qui est encore plus grave.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
Ayman El Kayman
Une précédente mobilisation avait rassemblé 5 à 7 000 personnes à Washington le 30 avril dernier. Les médias yankees avaient accordé une couverture plus importante à cette manifestation qu’à celle de 300 000 personnes la veille à New York contre la guerre d’Iraq ou encore aux millions de manifestants qui avaient défilé le 1er mai dans tous les USA pour protester contre les projets de loi répressifs contre l’immigration.
C’est que la campagne pour le Darfour bénéficie de la figure populaire de l’acteur George Clooney, qui en est le porte-parole. Le célèbre médecin de la série « Urgences » a été convaincu par son père Nick, journaliste de télévision et démocrate du Kentucky de se lancer dans cette nouvelle bataille douteuse.
Le 14 septembre 2006, George Clooney était donc la guest star du Conseil de sécurité des Nations Unies, aux côtés de la pleureuse professionnelle Elie Wiesel. Ils avaient été invités par John Bolton, l’ambassadeur US à l’ONU, pour plaider la cause, la cause…Mais au fait, la cause de qui et de quoi ?
Une guerre civile bat son plein au Darfour depuis 3 ans. Elle met aux prises des Soudanais de diverses factions et tribus, mais qui ont tous en commun d’être Noirs, musulmans et arabophones. Il n’y a pas ici de chrétiens comme au Sud-Soudan, où une guerre civile a duré 25 ans. Un des enjeux fondamentaux de cette guerre civile est le contrôle des points d’eau, vital dans une région frappée par la sécheresse depuis deux décennies.
Récemment, un accord de paix a été signé entre le gouvernement de Khartoum et les groupes « rebelles », qui sont soutenus notamment par la régime du Tchad voisin. 7 000 hommes de troupes de l’Union africaine sont censés faire respecter ce cessez-le-feu, avec l’aide logistique de l’OTAN Mais ces troupes doivent quitter le pays le 1er octobre. Le Conseil de sécurité a voté le 1er septembre une résolution stipulant l’envoi de 20 000 casques bleus au Soudan, mais le gouvernement de Khartoum a opposé un refus clair et net d’accepter ces troupes, disant qu’il les considèrerait comme des troupes d’invasion et les traiterait de la même manière que la résistance libanaise a traité les troupes israéliennes.
Du coup, Washington a mis en branle la machine à faire pleurer les chaumières, pour préparer le terrain à un coup de force militaire contre le Soudan ; Son objectif est clair : renverser le régime de Khartoum. Objectif partagé depuis longtemps par les Démocrates et les Républicains. Rappelons-nous en 1998 le bombardement , sur ordre de Bill Clinton, de l’usine de médicaments qui assurait 80% des besoins en médicaments du Soudan, présentée par Washington comme une usine de « gaz toxiques ». Et c’est cette position qui motive le refus de Khartoum de laisser pénétrer les Casques bleus sur son territoire.
Le Darfour est la région occidentale du Soudan. Il a la taille de la France, avec une population de 6 millions d'habitants.
Des ressources récemment découvertes ont suscité un intérêt très grand pour le Soudan parmi les compagnies yankees. On croit qu'il possède des réserves en pétrole rivalisant avec celles de l'Arabie saoudite. Il possède également de vastes poches de gaz naturel et son sous-sol abrite en outre l'un des trois gisements les plus importants au monde d'uranium de haute pureté, sans oublier qu'on y trouve aussi le quatrième gisement le plus important de cuivre.
Qui est à l’initiative de la campagne internationale « pour le Darfour » ? Comme par hasard, les grandes organisations sionistes juives et évangéliques (protestantes) US, relayées en France par la LICRA, SOS-Racisme et une nébuleuse de groupuscules juifs, noirs, laïcs et « humanitaires ». L’objectif de cette campagne est donc double :
1° - Détourner l’attention de la situation en Iraq, en Palestine et au Liban
2° - Faire pression pour une « ingérence humanitaire » au Soudan.
La campagne « urgence Darfour » n’est qu’une manière de préparer une nouvelle guerre d’agression contre un pays dont le gouvernement a commis le crime impardonnable de ne pas se plier aux ordres de l’Empire. George Clooney, qu’on croyait intelligent, n’a pas l’air d’avoir compris quels intérêts se cachent derrière cette campagne. Ou alors, il en est parfaitement conscient, ce qui est encore plus grave.
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
Ayman El Kayman
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