Il s’appelle מֹשֶׁה קַצָּב et il est né le 5 décembre 1945 à Yazd, en Iran. Il a grandi à Téhéran et a émigré avec sa famille en Palestine occupée en 1951. « Ma famille a vécu pendant 2500 ans en Iran. Nous avons acquis la culture perse et nourrissons dans notre cœur des sentiments très intenses pour son histoire et sa culture », aurait-il affirmé en 2003 lors d'un échange radiophonique avec des Juifs iraniens. D'ailleurs, la majorité des membres de sa famille sont aujourd'hui enterrés en Iran.
Il y a quelques années, alors qu’il débarquait à l’aéroport John Fitgerald Kennedy, la police US l’a retenu pendant quelques heures et a envisagé de le renvoyer d’où il venait, vu que sa naissance en Iran, célèbre « État-voyou », était mentionnée sur son passeport. Puis l’affaire s’est arrangée quand le FBI a compris qu’il avait affaire au « Président ». Président de quoi, au fait ? Pas de la république, puisque le pays dont il est le président n’a pas de forme définie par une constitution, vu qu’il n’a pas de constitution.
Il y a quelques années, alors qu’il débarquait à l’aéroport John Fitgerald Kennedy, la police US l’a retenu pendant quelques heures et a envisagé de le renvoyer d’où il venait, vu que sa naissance en Iran, célèbre « État-voyou », était mentionnée sur son passeport. Puis l’affaire s’est arrangée quand le FBI a compris qu’il avait affaire au « Président ». Président de quoi, au fait ? Pas de la république, puisque le pays dont il est le président n’a pas de forme définie par une constitution, vu qu’il n’a pas de constitution.
Moshé Katsav est donc « Président de l’État d’Israël », selon son titre officiel. Un Président bien à l’image de l’État qu’il préside, construit sur le viol d’une terre et de tout un peuple.
Moshé Katsav est « suspendu temporairement » à sa demande pour une période de trois mois depuis le 25 janvier 2007. Une commission spéciale du parlement israélien, la Knesset, a accepté sa demande de suspension. Moshé Katsav, dont le mandat présidentiel finit en juillet prochain, n’a pas l’intention de démissionner. C’est un dur.
Un dur et un étalon. Les crimes et délits qui lui sont reprochés et viennent de lui valoir une inculpation ne sont pas bénins et n’ont rien à voir avec les affaires du Bureau ovale de la Maison blanche (après tout Monica Lewinsky, l’amatrice de cigares, était consentante).
En 2006, Moshe Katsav est accusé de viol sur une ancienne employée qui affirme avoir été forcée par le président à coucher avec lui, si elle ne voulait pas être licenciée. Il est également accusé d'avoir accordé des grâces privilégiées à certains condamnés liés à ses amis politiques. L'entourage de Moshe Katsav a rejeté ces accusations et certains députés du Likoud, son parti, ont émis l'hypothèse d'un complot « visant à dénigrer le Président.» Moshe Katsav a porté plainte pour chantage, contre son ancienne employée. Une enquête policière est ouverte en juillet 2006.
Résultat de l’enquête : deux femmes déclarent avoir été violées par lui, et huit autres avoir été harcelées sexuellement, mais les plaintes de cinq d’entre elles ont été rejetées, les faits étant prescrits. Les viols n’ont pas été commis par Katsav en tant que Président, mais alors qu’il n’était que ministre du tourisme, en 1998 et 1999, alors que les harcèlements l’ont été en 2003 et 2004, lorsqu’il était le magistrat suprême du pays. Katsav risque de 3 à 16 ans de prison.
L’intéressé, faisant preuve de la plus pure « chutzpah » (culot), s’est défendu comme un beau diable, hurlant au complot « maccarthyste » (ce qui est pour le moins bizarre, vu qu’il n’est pas accusé d’être communiste) et se comparant au capitaine Alfred Dreyfus (encore une confusion des genres).
En janvier 2007, 30 députés de la Knesset signent une pétition demandant le départ du président. Le Procureur général Menachem Mazuz annonce son intention de poursuivre Katsav pour viol, obstruction à la justice et fraudes le 23 janvier et le lendemain, le premier ministre Ehoud Olmert demande à Katsav de démissionner. Katsav demande sa suspension temporaire le 25 janvier et la suspension est acceptée par une commission spéciale du Parlement pour une période de trois mois. La présidente du Parlement Dalia Itzik devient présidente par intérim. Pendant sa suspension, Katsav garde son immunité pénale. Pour obtenir son « impeachment », il faudrait que 90 des 120 membres de la Knesset le votent, ce qui ne risque pas d’arriver. Le seul parti qui fasse ouvertement campagne pour cette « solution » est le minuscule parti sioniste laïc de gauche Meretz.
Chaque pays n’a finalement que les présidents qu’il mérite. Après le violeur Katsav, Israël devrait avoir comme prochain président le Prix Nobel Shimon Pérès, 83 ans, grande figure du « sionisme à visage humain ». Pérès n’a à ma connaissance violé personne. Il est seulement le père de la bombe atomique israélienne, organisant dans les années cinquante le transfert de la technologie nucléaire française vers le centre de Dimona, dans le Néguev, depuis un bureau mis gracieusement à sa disposition au Quai d’Orsay par le gouvernement Bourgès-Maunoury. Et personne ne va l’inculper pour ça, quand même ! Il faut bien ce qu’il faut pour « défendre-le-droit-à-l’existence-de –la-seule-démocratie-du-Moyen-Orient ».
Bonne semaine, quand même !
Un dur et un étalon. Les crimes et délits qui lui sont reprochés et viennent de lui valoir une inculpation ne sont pas bénins et n’ont rien à voir avec les affaires du Bureau ovale de la Maison blanche (après tout Monica Lewinsky, l’amatrice de cigares, était consentante).
En 2006, Moshe Katsav est accusé de viol sur une ancienne employée qui affirme avoir été forcée par le président à coucher avec lui, si elle ne voulait pas être licenciée. Il est également accusé d'avoir accordé des grâces privilégiées à certains condamnés liés à ses amis politiques. L'entourage de Moshe Katsav a rejeté ces accusations et certains députés du Likoud, son parti, ont émis l'hypothèse d'un complot « visant à dénigrer le Président.» Moshe Katsav a porté plainte pour chantage, contre son ancienne employée. Une enquête policière est ouverte en juillet 2006.
Résultat de l’enquête : deux femmes déclarent avoir été violées par lui, et huit autres avoir été harcelées sexuellement, mais les plaintes de cinq d’entre elles ont été rejetées, les faits étant prescrits. Les viols n’ont pas été commis par Katsav en tant que Président, mais alors qu’il n’était que ministre du tourisme, en 1998 et 1999, alors que les harcèlements l’ont été en 2003 et 2004, lorsqu’il était le magistrat suprême du pays. Katsav risque de 3 à 16 ans de prison.
L’intéressé, faisant preuve de la plus pure « chutzpah » (culot), s’est défendu comme un beau diable, hurlant au complot « maccarthyste » (ce qui est pour le moins bizarre, vu qu’il n’est pas accusé d’être communiste) et se comparant au capitaine Alfred Dreyfus (encore une confusion des genres).
En janvier 2007, 30 députés de la Knesset signent une pétition demandant le départ du président. Le Procureur général Menachem Mazuz annonce son intention de poursuivre Katsav pour viol, obstruction à la justice et fraudes le 23 janvier et le lendemain, le premier ministre Ehoud Olmert demande à Katsav de démissionner. Katsav demande sa suspension temporaire le 25 janvier et la suspension est acceptée par une commission spéciale du Parlement pour une période de trois mois. La présidente du Parlement Dalia Itzik devient présidente par intérim. Pendant sa suspension, Katsav garde son immunité pénale. Pour obtenir son « impeachment », il faudrait que 90 des 120 membres de la Knesset le votent, ce qui ne risque pas d’arriver. Le seul parti qui fasse ouvertement campagne pour cette « solution » est le minuscule parti sioniste laïc de gauche Meretz.
Chaque pays n’a finalement que les présidents qu’il mérite. Après le violeur Katsav, Israël devrait avoir comme prochain président le Prix Nobel Shimon Pérès, 83 ans, grande figure du « sionisme à visage humain ». Pérès n’a à ma connaissance violé personne. Il est seulement le père de la bombe atomique israélienne, organisant dans les années cinquante le transfert de la technologie nucléaire française vers le centre de Dimona, dans le Néguev, depuis un bureau mis gracieusement à sa disposition au Quai d’Orsay par le gouvernement Bourgès-Maunoury. Et personne ne va l’inculper pour ça, quand même ! Il faut bien ce qu’il faut pour « défendre-le-droit-à-l’existence-de –la-seule-démocratie-du-Moyen-Orient ».
Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !