mardi 14 septembre 2010

N° 132 - Noces clandestines

On peut lire ceci sur le site du Parisien :

Eric Besson s'est marié en catimini
13.09.2010, 12h40 | Mise à jour : 13h11
« Au jeu du chat et de la souris, Eric Besson a été le plus fort. Le ministre de l'Immigration* a épousé dimanche, dans le plus grand secret, sa compagne tunisienne Yasmine Tordjman à Paris, révèle lexpress.fr. C'est son ex-collègue du gouvernement, Rachida Dati, maire du 7e arrondissement qui a célébré leurs noces.
Interrogé par L'Express, Eric Besson a confirmé l'information.
Selon Purepeople, le ministre s'est marié aux alentours de 20h30 dans la plus stricte intimité. «C'est chez lui, au ministère de l'Immigration, situé rue de Grenelle, juste en face de la mairie du 7e arrondissement que l'échange des consentements a été prononcé, et non en mairie».
Initialement, le mariage était prévu le 16 septembre à la mairie du 7e arrondissement, mais le ministre avait dû «déplacer la date et le lieu» de la cérémonie pour éviter des débordements. «Je n'ai pas peur des chahuts ou des canulars mais je n'envisage pas d'utiliser les moyens publics de sécurité pour un mariage qui relève de la sphère privée».
Plusieurs groupes Facebook s'étaient en effet créés et appelaient à se rendre sur place le jour dit pour manifester. Dans la foulée, le ministre avait évoqué la piste d'un mariage à Rome. «Je ne me résous pas à vivre comme depuis plusieurs semaines sous l'oeil des paparazzi ou avec des journalistes people menant des enquêtes sur ma vie privée ou sur la personnalité de ma compagne», avait encore déclaré Eric Besson.
A 52 ans, le ministre a épousé en secondes noces Yasmine Tordjman, 24 ans, étudiante en école d'art et arrière-petite fille de l'ancienne première dame de Tunisie, Wassila Bourguiba. Le ministre de l'Immigration était précédemment marié avec Sylvie Brunel, géographe et professeur d'université à Paris IV, avec qui il a eu trois enfants et dont il a divorcé en 2009. »

 Eric et Yasmine

« Peut-on se marier civilement ailleurs qu’à la mairie ? 
NON, en principe, selon l’article 75 du Code civil.
MAIS
 :
A titre exceptionnel, en cas d’indisponibilité temporaire des locaux de la mairie (travaux notamment), le mariage peut être célébré dans le lieu communal désigné à cet effet par le conseil municipal. Le procureur de la République compétent doit en être informé.
D’autre part, on doit relever deux exceptions :
1/ En cas d’empêchement grave, notamment d’ordre médical : le procureur de la République du lieu du mariage peut requérir l’officier de l’état civil de se transporter au domicile ou à la résidence de l’une des parties pour y célébrer le mariage.
2/ En cas de péril imminent de mort de l’un des futurs époux : l’officier de l’état civil peut gagner le lieu choisi puis faire part de cette nécessité au procureur de la République. »

Mes questions :
1 – Existait-il un empêchement grave ?
2 – Y avait-il un « péril imminent de mort » ?
3 – Un procureur de la République a-t-il été saisi par les futurs époux ?
4 – Ce mariage était-il vraiment légal ?
Question subsidiaire :
Le mariage a-t-il été consommé ? Et s’il ne s’agissait que d’un mariage blanc destiné à fournir un titre de séjour à la pulpeuse Tunisienne ? Je suggère au beau Brice** de faire diligenter une enquête par la DCRI***…


*Son titre exact est ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire

** Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales

*** Direction centrale du renseignement intérieur : service de renseignements du ministère de l'Intérieur français, au sein de la Direction générale de la Police nationale, né de la fusion de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et de la Direction centrale des Renseignements généraux (RG). Ce service est opérationnel depuis le 1er juillet 2008.Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, « la DCRI se veut un “FBI à la française” en matière de renseignement». Le quotidien Le Monde vient d’accuser l’Élysée d’avoir ordonné en juillet dernier à la DCRI d’identifier la source du journaliste ayant révélé le contenu de l’audition par un juge de Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, sur l’embauche de Florence Woerth, la femme du ministre du Travail Eric Woerth. La source, conseiller pénal au ministère de la Justice, a été illico muté à Cayenne, autant dire envoyé au bagne.  Sylvie Kaufmann écrit dans Le Monde : « En faisant mener une enquête par la police pour tenter d'identifier la source de notre journaliste, l'exécutif a donc clairement enfreint la loi relative à la protection du secret des sources des journalistes, dispositif qu'il avait pourtant renforcé par la loi du 4 janvier 2010. Aux termes de cette loi, "est considéré comme une atteinte indirecte au secret des sources le fait de chercher à découvrir les sources d'un journaliste au moyen d'investigations portant sur toute personne qui, en raison de ses relations habituelles avec un journaliste, peut détenir des renseignements permettant d'identifier ces sources". Par ailleurs, ajoute le texte, "il ne peut être porté atteinte directement ou indirectement au secret des sources que si un impératif prépondérant d'intérêt public le justifie, et si les mesures envisagées sont strictement nécessaires et proportionnées au but légitime poursuivi". »

Bonne semaine, quand même !
Que la Force de l’esprit soit avec vous !
...et à mardi prochain !

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