lundi 9 avril 2007

N° 32 – « Blood, cash and lies » : une devise pour Tony Bliar, Roi des menteurs, Premier ministre du Royaume Voyou


« I have nothing to offer but blood, toil, tears, and sweat… » - Je n'ai à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur…
Cette phrase célèbre, empruntée au poète John Donne, fut prononcée par Winston Churchill, qui venait d’être nommé Premier ministre, devant le Parlement britannique, le 13 mai 1940, trois jours après l'invasion de la France par Hitler.
Paraphrasant le gros Winston, Tony Bliar (Liar = menteur) pourrait dire à ses administrés et à ses soldats : « I have nothing to offer but blood, cash and lies »
Le sang, c’est celui de soldats de Sa Majesté qui meurent ou sont blessés en Irak et en Afghanistan, dans une guerre qui n’est pas la leur. Une guerre qui fait de plus en plus grincer les dents dans les rangs, notamment dans les bataillons écossais.
Le cash, ce sont le sommes astronomiques versées par les tabloïds aux « héros » du HMS Cornwall, les marins britanniques qui ont passé treize petites journées comme prisonniers de luxe de l’Iran, pour qu’ils racontent leurs sornettes. La fameuse Faye Turney semble avoir battu les records en vendant son histoire au Sun et à ITV pour 100 000 Livres (= 150 000 €)
Les mensonges, ce sont les innombrables actes de traîtrise commis par Tony Bliar depuis qu’il est Premier ministre. Citons-en quelques-uns, juste pour rafraîchir les mémoires :
- le fameux discours à la Chambre des Communes où Tony Bliar prétendit que l’Irak disposait d’une capacité de riposte – en cas d’attaque - par des armes de destruction massive en… 45 minutes. Un mensonge tiré d’une thèse de doctorat d’un obscur Irakien, qui mit Tony Bliar sur le premier rang des Gros menteurs, à côté du malheureux Colin Powell, auteur d’un non moins célèbre discours de menterie devant les Nations unies sur les introuvables « armes de destruction massive » de l’Irak.- la remise de « présumés terroristes » algériens au régime algérien, qui s’est empressé de les emprisonner et de les faire torture. Ces « présumés » avaient au préalable étaient emprisonnés et soumis à la torture blanche pendant presque cinq ans, sans inculpation. Le gouvernement de Tony Bliar a concocté un « accord » avec le régime algérien, par lequel celui-ci s’engageait à mi-mot à ne pas les torturer. On savait ce que vaut la parole d’un général algérien. Celle d’un Premier ministre britannique ne vaut désormais guère plus.
- La livraison par le MI5 de deux réfugiés, l’Irakien Bisher Al Rawi et le Jordanien Jamil El Banna, à la CIA, en 2002. Les deux hommes furent cueillis à leur arrivée à l’aéroport de Banjul, en Gambie, où ils venaient pour affaires, sur dénonciation des services secrets de Sa Majesté, et ont été emprisonnés à Guantanamo. Bisher Al Rawi vient d’en sortir après quatre ans et demi, Jamil El Banna est toujours détenu.
- L’étrange disparition de Haroon Rachid, un Indien accusé d’avoir organisé les attentats du 7 juillet 2005 dans le métro de Londres. Cet homme, recherché par le FBI depuis des années, avait pu se déplacer librement entre l’Angleterre, les États-Unis, l’Afrique du Sud, la Zambie et le Pakistan, pour une simple raison : il était un agent du MI5, chargé de recruter des « jihadistes » à partir de la mosquée de Finsbury Park, où il faisait équipe avec deux autres personnages pittoresques, Abou Hamza El Masry, l’ « imam-crochet » égyptien, et Omar Bacri, le « spécialiste » syrien. Haroon Rachid, arrêté en Zambie quelques semaines après le 7 juillet, est livré à la Grande-Bretagne, mis en prison jusqu’à la mi-août puis disparaît dans la nature. Impossible de savoir où il se trouve aujourd’hui. Sans aucun doute, le MI5 l’a doté d’une nouvelle identité et lui a offert une « nouvelle vie » quelque part dans le monde. Comme il avait offert de le faire à Jamil El Banna en octobre 2002, en lui demandant d’espionner des « islamistes » pour le compte des services, ce que l’homme avait refusé. Résultat : un aller simple pour Guantanamo.
On pourrait allonger indéfiniment cette liste noire.
Tony Bliar est bien le digne successeur de Winston Churchill, auquel il n’arrive cependant qu’à la cheville. Winston, lui, au moins, s’était battu physiquement pour la défense de son Empire, de la Birmanie au Soudan, en passant par l’Afrique du Sud et la France. Et les quelques dizaines de morts britanniques des guerres actuelles d’Afghanistan et d’Irak sont peu de choses –somme toute faite – à côté des 144 000 morts et blessés de la catastrophique Expédition des Dardanelles organisée par Churchill en 1915. Tony Bliar, lui, envoie les « boys & girls » au casse-pipe et reste bien au chaud à Downing Street.
Il y a un point commun entre Winston et Tony : ils ont tous les deux organisé et couvert des crimes de guerre, commis pratiquement aux mêmes endroits à 90 ans de distance. En effet, en 1915, Churchill ordonna des bombardements avec des armes chimiques contre les populations civiles de l’Irak que l’Empire tenait de reconquérir, se heurtant à une résistance irakienne, tout aussi farouche alors qu’aujourd’hui.
Le mensonge est devenu la règle pour les soldats de son arrogante Majesté. Ainsi l’affaire des marins du HMS Cornwall, dont l’un, le capitaine Chris Air, a dit noir avant sa capture et blanc après. Avant : dans une interview à Sky News, il reconnaît ouvertement que sa mission et celle de ses camardes est d’espionner – « to gather intelligence », recueillir des renseignements. Après : dans une déclaration dictée par le ministère de la Défense, il affirme avoir été intercepté par les Iraniens au cours d’une « opération de routine dans le cadre d’une mission sous mandat de l’ONU ».
Il est bien fini le temps où la flotte de Sa Très Arrogante Majesté cinglait les océans pour assurer la « libre circulation » des navire transportant dans un sens les matières premières pillées aux colonies de l’Empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, et dans l’autre sens, les produits manufacturés que les colonisés avaient l’obligation d’acheter. L’homme qui s’était levé contre cette injustice planétaire, le Mahatma Gandhi avait été traité par Churchill de « fakir à demi-nu ». Et lorsque les Britanniques avaient emprisonné Gandhi en 1943, le gros Winston avait donné un ordre clair : « s’il fait une grève de la faim, laissez-le mourir ». Mais Gandhi avait au moins autant d’humour que le fumeur de cigare. Un journaliste britannique lui demandait à sa descente d’avion à Londres quelques années plus tard : «Que pensez-vous de la civilisation britannique ?» Gandhi : « C’est une bonne idée ».

Churchill s’est refait une virginité et est entré dans l’histoire comme un héros grâce à sa capacité d’organiser la résistance britannique à Hitler.

Bliar entrera dans (les poubelles de) l’histoire comme le Roi des menteurs et le Premier ministre d’un « Rogue Kingdom », un Royaume voyou.

Winston a été fait Chevalier de l’Ordre de la Jarretière en 1953. Cet ordre de chevalerie fondé par Édouard III, le sanguinaire occupant de la France, qui déclencha la Guerre de Cent Ans (qui en dura 116), a pour devise « Honni soit qui mal y pense ». Tony Bliar ne fait toujours pas partie de ses 1000 membres et ne risque pas de le devenir.

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