Août 2014 entrera dans l’histoire comme la date de la
troisième défaite stratégique d’Israël dans la longue liste des guerres menées
par les sionistes contre les peuples palestinien et arabes. La première défaite
fut celle de juillet 2006 contre le Liban, au cours de laquelle les Israéliens
parvinrent à peine à égratigner la force de frappe du Hezbollah et de ses
alliés, la seconde celle de janvier 2009 contre Gaza, qui connut un bref remake
en 2012. Les combattants des Brigades Ezzedine Al-Qassam ont mérité cette
apostrophe lancée par un autre barbu, Karl Marx, aux révolutionnaires de 1848 : « Bien
creusé, vieille taupe ! ». L’analogie s’arrête bien sûr à un détail
clé : à la différence des taupes, les combattants palestiniens ne sont pas
aveugles…
Michel Kichka, Israël |
Le territoire de la bande de Gaza ayant été hermétiquement bouclé par les Israéliens et leurs alliés égyptiens avec du béton, du fer, de l’acier et de l’électronique, il ne restait plus qu’une seule chose à faire pour la résistance : creuser sous terre. Les Gazaouis ont donc suivi l’exemple des Vietnamiens du FLN, qui, pendant l’occupation française puis US, avaient développé de gigantesques réseaux souterrains leur permettant de se déplacer, de se réunir, de stocker du matériel, bref de survivre aux bombardements massifs. Ces réseaux souterrains, conservés, s’étendent sur plus de 240 km, de la banlieue de Saïgon (Hô-Chi-Minh-Ville) à la frontière cambodgienne et sont aujourd’hui visités par les touristes.
Tunnel à Cu Chi, au Vietnam (voir ici d’autres magnifiques photos) |
Les tunnels de Gaza
sont évidemment moins importants que ceux du Vietnam mais ils ont les mêmes
fonctions : permettre les déplacements, la mise à l’abri et le stockage de
matériels. Les ingénieurs palestiniens ont bien travaillé et les tunnels,
situés entre 5 et 25 mètres sous terre, sont maçonnés, ventilés et éclairés à
l’électricité. Il y en a plusieurs centaines et les Israéliens ne sont parvenus
à en détruire qu’une infime partie, surtout ceux qui passent sous la frontière
la plus longue avec Israël, à l’Est de la Bande.
Ces tunnels n’ont pas seulement une fonction défensive, mais aussi offensive et ils ont même une version aquatique. Preuve en est l’attaque-surprise contre une position militaire israélienne près du kibboutz Zikim à Ashkelon, située à 1 kilomètre de la frontière nord de Gaza, par des combattants sortis de nulle part – c’était en fait des plongeurs de combat venus de la mer -, qui a créé une panique bleue chez les petits tsahalniks, ainsi que chez les colons installés tout autour de Gaza à un jet de fronde de la frontière, qui tremblent désormais à la perspective de voir émerger de terre –ou de mer - un groupe d’encagoulés au milieu de leur salle à manger…
Ces tunnels n’ont pas seulement une fonction défensive, mais aussi offensive et ils ont même une version aquatique. Preuve en est l’attaque-surprise contre une position militaire israélienne près du kibboutz Zikim à Ashkelon, située à 1 kilomètre de la frontière nord de Gaza, par des combattants sortis de nulle part – c’était en fait des plongeurs de combat venus de la mer -, qui a créé une panique bleue chez les petits tsahalniks, ainsi que chez les colons installés tout autour de Gaza à un jet de fronde de la frontière, qui tremblent désormais à la perspective de voir émerger de terre –ou de mer - un groupe d’encagoulés au milieu de leur salle à manger…
Contre les roquettes palestiniennes, les Israéliens ont
inventé le « Dôme de fer », qui a coûté jusqu’ici la bagatelle de 2
milliards de dollars, principalement payés par les USA. Contre les tunnels, ils
n’ont pas encore trouvé la réponse géniale et infaillible : les
bombardements ne peuvent rien contre les tunnels, auxquels il faut accéder par
voie terrestre pour pouvoir les détruire à l’explosif. Et qui dit voie
terrestre dit engagement au sol entre soldats tsahaliens et combattants
palestiniens. Et qui dit engagement au sol dit pertes humaines. La brève
expérience d’ « offensive terrestre » a servi de leçon aux
Israéliens, qui ont perdu plusieurs dizaines d’hommes. Ils ne sont donc pas
près de retenter l’expérience, pour affronter les combattants palestiniens,
qui, à Gaza, sont entre 20 et 30 000, prêts à les accueillir comme il se
doit. C’est pourquoi ils travaillent maintenant à l’option
« démilitarisation », une solution byzantine qui verrait l’ONU,
l’Égypte et l’Autorité aboumazienne faire ce que Tsahal ne peut faire :
boucher les trous du gruyère gazaoui et démanteler l’arsenal de la résistance,
dont seuls 10% ont été utilisés depuis le 9 juillet dernier. On leur souhaite
bien du plaisir.
Bonne semaine, quand
même !
Que la Force de l’Esprit
soit avec vous !
…et à la semaine
prochaine !
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